Dans moins d’une semaine, la ville de Bukavu en province du Sud-Kivu a déjà enregistré plus de quatre accidents de circulation routière dans ses différents coins. Une situation qui inquiète plus d’un observateur et organisation citoyenne dont le cadre de concertation provinciale de la société civile (CCPSC) au Sud-Kivu. Opportunité pour cette structure de révéler trois causes majeures qui seraient à la base de ces accidents, parmi lesquelles, le non-respect du code de la route par les chauffeurs. Il l’a dit au cours d’une interview nous accordé ce jeudi 03 septembre 2020.
Pour Zozo Sakali, Président du CCPSC, la répétition des accidents dans la ville de Bukavu en particulier et dans la province en général est due à cause de certains conducteurs qui accèdent aux permis de conduire sans une évaluation.
« C’est la manière de délivrer un permis de conduire qui cause problème d’accident dans la ville de Bukavu. Voilà pourquoi nous avons des chauffeurs qui ne respectent même pas le code la route », a-t-il expliqué.
Zozo Sakali fait savoir que la deuxième raison des accidents dans la ville, c’est l’état des véhicules qui circulent dans les routes. Ce dernier se plaint de voir que les véhicules ne font plus de contrôle technique mais se trouvent en circulation, et constituent selon notre source, des « tombeaux ouverts » pour la paisible population.
Le Président du cadre de concertation provinciale de la société du Sud-Kivu souligne également que l’état des routes serait à la base des accidents enregistrés ce dernier temps à Bukavu.
« (…) à Busoka dans le quartier Kajangu en commune de Kadutu ce mardi 02 septembre pendant que le bus quitté Walungu pour Bukavu, on a compté des morts d’abord à cause du problème de freinage mais aussi à cause de l’état de la route. On ne sait pas distinguer la route aux marchés, et là c’est un problème de la gouvernance », a dit Zozo Sakali.
Pour faire face à ces accidents à répétition, ce dernier demande aux autorités à fournir beaucoup d’efforts pour faire respecter le code la route, le contrôle technique des véhicules ainsi que le déclassement des marchés pirates qui envahissent aujourd’hui les routes.
En rappel, dans moins d’une semaine un accident de circulation survenu à Kajangu a fait deux morts et une dizaine des blessés, un autre à Muhungu a fait deux morts, celui d’Uvira plusieurs blessés et d’autres accidents de fascination.
Elie Bigaba, JRI