A l’issue d’une large consultation de ses acteurs et organisations membres en vue de recueillir leurs considérations et analyses sur la forme et le fond du calendrier publié le 05 Novembre dernier par la CENI, la société civile du Sud-Kivu ne soutient pas l’enrôlement des Congolais de l’étranger.
Lors d’un point de presse tenu au bureau de coordination de la société civile à Bukavu le 13 novembre, Me Patient Bashombe a salué la publication dudit calendrier électoral, le qualifiant de fruit multiples revendications des acteurs sociaux en RDCongo dont le Sud-Kivu.
Dix-sept contraintes soulignées dans ce calendrier suscitent, d’après Me Bashombe, de grandes inquiétudes des acteurs de la société civile qui s’interrogent sur la garantie et la sincérité des responsables référés dans ce calendrier notamment, la présidence, le parlement, le gouvernement et la commission électorale nationale indépendante à satisfaire chacun à ses obligations en vue de l’aboutissement à l’organisation effective des élections tant attendu par la population congolaise.
A en croire Patient Bashombe, les 504 jours préalablement annoncés par la CENI ont été réduits à 306 jours, sans en donner d’explications.
Selon le Président du Bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu, « la majorité d’acteurs sociaux trouvent qu’il est irréaliste pour ce cycle électoral d’enrôler les congolais vivant à l’étranger au risque de compromettre à la mise en œuvre de délai inscrit dans ce calendrier, au regard de la problématique de la double nationalité restée pendante » jusqu’à ce jour.
Certains acteurs sociaux et politiques sont inanimés à l’organisation des élections présidentielles et législatives en 2018 mais ne s’accordent pas sur le mois en ce qu’ils croient à la possibilité de tenir le scrutin proprement-dit un peu plus tôt au mois de Juin 2018, d’autres au mois de Juillet 2018, d’autres en Septembre 2018 alors que la CENI a fixé le jour du scrutin en Décembre 2018 .
Le Bureau de coordination de la société civile fustige les conditions sociales et économiques dans lesquelles se trouve actuellement la population congolaise, liées à la mauvaise volonté des acteurs politiques.
« La société civile du Sud Kivu note la précarité de conditions sociaux-économiques de la population congolaise, du manque de volonté de la classe politique de respecter la constitution et de l’accord de la Saint Sylvestre du 31 Décembre 2016 en vue d’organiser les élections au vœu du peuple qui voudrait assister à la première alternance pacifique à la tête de l’Etat le plus tôt possible », a-t-il déploré.
Vave Ruhurumba