Trois maladies infectieuses majeures dont la rougeole, le choléra et le Mpox (variole du singe), frappent la province du Sud-Kivu, a indiqué ce mercredi 5 novembre, le médecin chef de la division provinciale de santé, docteur Aimé Alengo Odudu, qui dresse un bilan alarmant de la situation épidémiologique.
La province du Sud-Kivu est confrontée à une situation épidémiologique critique, marquée par la résurgence simultanée de trois maladies infectieuses majeures :
Selon la radio Okapi, les données compilées entre la 1ère et la 43ᵉ semaine de l’année 2025, la province a enregistré : 7 961 cas de rougeole et 164 décès, soit un taux de létalité de 2,06 % dans vingt-une zones de santé, 19. 011 cas de Mpox et 17 décès, soit une létalité de 0,69 % dans 34 zones de santé, 10. 900 cas de choléra et 75 décès, soit une létalité de 0,69 % dans 16 zones de santé.
Le Dr Alengo alerte également sur une épidémie émergente, la poliomyélite confirmée en laboratoire. La province est désormais classée à haut risque, et les autorités sanitaires sont en préparation d’une riposte vaccinale dans un contexte de guerre, où plusieurs entités de la province dont la ville de Bukavu sont sous contrôle de l’AFC/M23.
« Le grand défi, c’est la prise en charge. Il y a un réel problème de disponibilité des médicaments, notamment pour les enfants de moins de 5 ans. Même organiser des ripostes devient difficile dans le contexte actuel, » a-t-il expliqué à radio Okapi.
Face à cette triple crise sanitaire, les autorités provinciales appellent à une mobilisation urgente des partenaires humanitaires et techniques pour, notamment renforcer les capacités de riposte, approvisionner les structures de santé en médicaments essentiels,
protéger les populations les plus vulnérables, entre autres, les enfants.
Cette situation illustre les défis croissants de santé publique dans les zones touchées par l’insécurité, les déplacements de population et le manque de ressources médicales en province du Sud-Kivu.
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