Depuis l’escalade de la crise sécuritaire suite à l’avancée de la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) dans la province du Sud-Kivu, plusieurs hôpitaux peinent à administrer des soins aux patients, confrontés à une pénurie critique d’intrants médicaux et de médicaments. Cette situation découle directement de l’interruption des subsides humanitaires offerts par des organisations humanitaires suite à la suspension de leurs activités dans les zones rurales.
Parmi les structures les plus touchées, l’hôpital général de référence de Shabunda , pourtant bénéficiaire du programme gouvernemental de gratuité des maternités , ne parvient plus à assurer les soins obstétricaux de base.
Joseph Mpeseni, coordonnateur de l’association Action pour la protection des droits de l’homme et le développement au Congo, décrit une situation humanitaire catastrophique, indiquant que les patients décèdent faute de traitements adéquats.
La gratuité des césariennes est devenue insoutenable sans produits pharmaceutiques. Les structures sanitaires sont incapables de couvrir les besoins élémentaires, explique Joseph Mpeseni, soulignant que le marché local subit une flambée des coûts des médicaments.
A titre d’exemple, à en croire la radio Okapi qui cite cet acteur, deux plaquettes de Paracétamol passent de 500 francs à 2 000 francs congolais, soit une augmentation de 300 %.
Un paquet de sérum physiologique qui coûtait 4 000 francs passe à 15 000 voire 20 000 francs congolais, soit une hausse de près de 500 %, renchérit -t-il.
Rédaction