Sud-Kivu : J.I du vivre ensemble en paix, la paix se construit dans l’unité (Héritier Mutimanwa)

Les communautés du Sud-Kivu sont appelées à ne pas porter atteinte à la cohabitation pacifique, malgré les conflits armés et tensions à l’Est de la République démocratique du Congo. Message du jeune leader Héritier Mutimanwa, coordonnateur de l’Asbl Vijana Shujaa, lancé à l’occasion de la célébration ce vendredi 16 mai de la Journée internationale du vivre ensemble en paix.

En effet, cette journée est consacrée au vivre ensemble, c’est-à-dire à l’acceptation des différences, au respect et à la reconnaissance envers autrui dans un esprit de paix. Elle vise à sensibiliser et mobiliser les efforts de la communauté internationale en faveur de paix, de l’inclusion, de la tolérance de la compréhension ou encore de la solidarité.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Contexte et responsabilité de l’instabilité sécuritaire au Sud-Kivu 

A en croire notre source, le Sud-Kivu est actuellement frappé par une crise sécuritaire préoccupante, exacerbée par les discours de haine. Ce contexte d’instabilité sécuritaire n’est pas à la charge d’une seule communauté, d’une ethnie ou d’une tribu, c’est plutôt, une responsabilité de toutes les communautés congolaises.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« (…), plus nous comprenons le contexte dans lequel nous vivons, plus ça sera facile de vivre ensemble, en cohésion et en cohabitation. Le contexte que nous vivons n’est pas la même, nous sommes en guerre et elle est ouverte. Nous étions habitués aux FARDC, à la PNC, à la PCR…mais maintenant là, nous sommes avec la nouvelle force qui impose sa philosophie de gestion et impose également l’ordre de sa manière. Cela est le résultat de la guerre, ce qui nous a conduit à cela n’est pas la responsabilité d’une seule tribu, d’une seule ethnie ou d’une seule catégorie de gens ; c’est la responsabilité de toute la communauté congolaise,» a-t-il indiqué.

Dans ce contexte, il y a un comportement qu’on ne doit pas adopter, qui selon lui, peut fragiliser la paix.

« Le fait d’assimiler cette situation à un groupe de gens, ça serait déjà une offense directe à la paix ou à la cohabitation. Oui, nous sommes en guerre, mais nous vivons ensemble et nous devons apprendre à vivre ensemble. La guerre est venue et elle va passer, les communautés, les individus vont rester et nous sommes appelés à vivre ensemble. La grande erreur serait d’assimiler ou de responsabiliser tout ce qu’on a vécu à une seule communauté,» insiste Héritier Mutimanwa.

Une guerre politico-militaire

Ce jeune rappelle que le conflit actuel en République démocratique du Congo est politico-militaire, et que tout le monde n’est pas politique ou militaire, ce qui motive son appel à la neutralité.

« Il est temps de rester neutre, il est temps de maintenir notre position normale de citoyen. Nous, ce qui doit nous préoccuper c’est de soigner la relation qui a entre nous. Il y a ceux qui offensent à la paix en voulant charger une communauté, il y a ceux qui offensent au vivre ensemble en voulant charger une autre communauté idéologique, cela ne nous garantit pas la sécurité, cela porte atteinte à la cohabitation pacifique que nous sommes sensés cultiver en cette période de conflit,» dit-il.

L’unité communautaire

Bien qu’il y ait des tensions, le coordonnateur de l’Asbl Vijana Shujaa rappelle que ”nous sommes appelés à vivre ensemble toutes les communautés. Le Congo a plus de 450 ethnies, premièrement c’est une richesse à promouvoir, cette diversité ethnique fait également notre force car avoir plusieurs langues, c’est avoir un code universel auquel nous pouvons nous identifier en cas de danger ou en cas du cosmopolitisme universel” renchérit-il.

Il faut rappeler que la Journée internationale du vivre ensemble en paix a été adoptée à l’unanimité par 193 pays de l’assemblée générale des Nations-unies le 8 décembre 2017 par l’intermédiaire de la résolution 72-130.

Juvénal MUTAKATO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.