Les personnes aveugles ou malvoyantes du Sud-Kivu ont célébré ce mercredi 15 octobre 2025, la Journée internationale de la canne blanche, symbole universel d’autonomie et de sécurité pour cette catégorie des personnes.
Réunies dans la salle de l’auditorium de la femme à Labeaute dans la commune d’Ibanda, l’Association des femmes aveugles du Sud-Kivu a exprimé leur vulnérabilité quotidienne, aggravée par la persistance de la situation sécuritaire causé par les violences armées à l’Est de la République démocratique du Congo.
Pendant cette cérémonie, cette association a déposé son mémorandum au vice-gouverneur chargé des questions administratives et politiques sous l’administration de l’AFC/M23. Ce mémo met en lumière les valeurs de l’association et des difficultés que rencontrent les personnes aveugles et malvoyantes dans la ville de Bukavu et au Sud-Kivu en général.
« Excellence monsieur le gouverneur, membres du gouvernement, nous sommes heureux de vous avoir rencontré. Nous voulons la paix, car pendant la guerre, nous sommes les premières victimes. Nous avons des sourds muets et les non voyants, trois de nos sourds muets sont déjà décédés à Nyantende. Lorsqu’ils rencontrent les agents de sécurité, ils les arrêtent, comme ils ne comprennent pas, l’agent de sécurité les qualifie d’un orgueilleux, même chose pour les malvoyants. Pour ça, nous demandons au gouvernement provincial de nous doter des badges pour nous identifier, » a expliqué Pascasie Bitangalo Bitabyangoy, coordinatrice de l’association.
Elle a demandé en outre aux autorités de se soucier des personnes malvoyantes, en les valorisant dans la communauté.
Disons que cette journée a été célébrée sous le thème : la célébration de l’indépendance et de la résilience des personnes aveugles ainsi que la sensibilisation aux défis rencontrés dans l’espace public et l’importance de vigilance des voyants.
Christine Mwinja


