Les enseignants du Sud-Kivu ont décidé à poursuivre leur mouvement de grève lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue ce mardi 1 octobre à l’école primaire Matendo dans la commune d’Ibada. Ceci, malgré plusieurs rencontres avec les autorités provinciales et nationales.
C’est depuis le 2 septembre dernier que les enseignants du Sud-Kivu ont cessé le travail pour protester contre leurs conditions de travail jugées déplorables.
Les nouvelles unités, en particulier, sont confrontées à des difficultés financières importantes, n’étant pas toujours rémunérées.
Au cours de cette assemblée générale, les enseignants ont dans la foulée opté à l’unanimité encore une fois pour le maintien du mouvement de grève, jusqu’au vote et à la promulgation de l’édit provincial portant mécanisme innovant de l’éducation, un édit qui va tant soit peu soulager la souffrance des enseignants nouvelles Unités et Non payés.
Les syndicalistes attendent également de l’Assemblée nationale qu’elle vote un budget qui intègre une politique salariale plus juste pour les enseignants. Ils souhaitent ainsi voir leurs salaires revalorisés et alignés sur les standards internationaux.
La grève est suivie dans l’ensemble des écoles primaires de la province, témoignant d’une mobilisation sans précédent des enseignants. Les syndicats appellent les autorités à prendre au sérieux leurs revendications et à ouvrir un véritable dialogue pour trouver des solutions durables.
Dans une déclaration syndicale qui a sanctionné l’assemblée générale de ce jour, la synergie des syndicats des enseignants du Sud-Kivu se dit satisfaite du respect de la grève dans toutes les écoles primaires, sur toute l’étendue de la province.
Ils ont de vive voix condamné ce qu’ils qualifient de sabotage par certaines écoles secondaires de la province qui refusent d’appliquer l’arrêté du gouverneur de province, accordant l’exemption de payement des frais scolaires aux enfants des enseignants.
Les syndicats des enseignants mettent en garde ces écoles et promettent d’amorcer des actions de grande envergure contre ces dernières.
Frédéric Mpoy