Plusieurs pêcheurs et armateurs des pirogues motorisées sur le Lac-Kivu sont actuellement victimes des tracasseries des éléments des forces navales.
Dans une correspondance adressée au gouverneur de Province le 12 juillet 2022, Le député provincial Freddy Maisha dénonce cet état de chose.
Cet élu d’idjwi dit constater avec regret que la force navale et la police lacustre abandonnent leurs missions traditionnelles de protection du territoire national maritime contre les dangers intérieur et extérieur et s’adonnent à cette déviation à l’endroit des paisibles citoyens.
A en croire son document, dans ces tracasseries, les éléments de la force navale et de la police lacustre érigent des barricades sur le lac avec des risques très élevés de noyade des passagers à bord de ces pirogues motorisées. Les représentants de ces deux services exigent ainsi illégalement à chacun des engins venant de Kabare Nord, Kalehe, Minova et Idjwi de débourser une somme qui varie entre 10.000 et 30.000 Francs Congolais.
Pour pallier à ce problème le représentant du peuple Freddy Maisha demande au gouverneur du Sud-Kivu d’instruire d’une part le commandant de la 33 ème région militaire et le général de la police nationale congolaise d’interdire leurs unités spéciales respectives d’interférer dans la réglementation des activités de pêche et de restituer sans conditions tous les filets gardées encore par ces éléments.
« Comme cela ne suffisait pas chaque matin ces mêmes éléments font des tours du lac-Kivu à la chasse des pêcheurs. Pour le seul territoire d’Idjwi en moyenne 130 filets sont saisis avec les fretins. Ces éléments exigent pour les rembourser une somme variant entre 50.000 et 100.000 Francs Congolais » lit-on dans ce document.
Il termine en demandant également au chef de l’exécutif d’instruire les ministres ayant dans leurs attributions la pêche et le transport et voies de communication de s’impliquer activement dans l’application des textes légaux et réglementaires en la matière. Pour lui, ces derniers doivent s’appuyer sur leurs services techniques pour rétablir l’ordre dans leurs secteurs respectifs.
Sachez que nos efforts pour entrer en contact avec les éléments incriminés n’ont pas aboutis. Cependant, le ministre provincial de l’agriculture, pêche, élevage et développement rural Byacanda Chabidoke Robert contacté à ce sujet a promis d’y réagir incessamment.
Natasha Balegamire