Sud-Kivu : Des femmes parlent de l’importance de l’avortement médicalisé, (témoignages)


« Il est temps que les femmes n’aient plus recours aux avortements clandestins.» Accepter de témoigner sur l’importance de l’avortement médicalisé,  c’est un pas de géant pour la santé de la femme et un succès dans le domaine médical dans une région aux coutumes ancestrales ancrées.  Les femmes de Bukavu ont livré quelques témoignes ce lundi 15 juillet 2019.

Sifa Nsimire, une étudiante en 2e année de graduat à l’Université officielle de Bukavu encourage les femmes ayant des grossesses non désirés pour avoir été violées ou qui les ont par inceste si pas leurs santé mentale et physique est en danger de se rendre dans une clinique ou un hôpital reconnu à se faire assister pour un avortement médicalisé. Elle témoigne ce qui suit : « Je fus victime des violences sexuelles par mes camarades étudiants lorsque j’étais au campus. Je n’avais d’autres solutions que de me faire avorter clandestinement sur conseil de mon amie de chambre et aussi craignant la réaction de mes parents, malheureusement les choses ont mal tourné pour moi. J’ai connu une hémorragie qui m’a entrainé dans l’inconscience, tard dans la soirée ma copine m’a conduit vers un hôpital connu ou j’ai eu à bénéficier des bons soins pour un avortement médicalisé car le fœtus était toujours dans mon utérus».

Eulalie Ruhune, Mère de 4 enfants a à son tour rendu ce témoigne: «  Mon mari s’est enfui avec ma voisine, c’est fut un choc pour moi parce que j’étais d’abord souffrante de l’hypertension, ensuite je n’avais aucune ressource financière et enfin j’avais une grossesse de 3 mois. Sans hésiter je me suis rendue dans une clinique réputée de la place pour un avortement médicalisé, curieusement cela n’a pas posé de problème vue ma santé. Aujourd’hui je confirme que je me porte très bien et je parviens à subvenir aux besoins de ma progéniture».

C’est autant des femmes qui se lèvent pour témoigner des avantages de l’avortement médicalisé qui du reste maintient parfaitement la santé de la femme. Il est temps, fait observer Miranda Ngwasi que les responsables des hôpitaux ne tergiversent plus d’autant plus que le protocole de Maputo en son article 14, alinéa 2, c est clair.

Anne Mushigo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.