Notable de Kabare, Maneno Nabashashu Moïse appelle la population de la province du Sud-Kivu et en particulier celle du territoire de Kabare, à la cohabitation pacifique et le vivre ensemble, en cette période de crise sécuritaire préoccupante en province. Il a lancé ce message ce vendredi 4 avril, lors d’un entretien nous accordé.
Président du conseil d’administration (PCA) de la Fondation FOMAN, ce notable manifeste son inquiétude face à la situation sécuritaire qui se vit dans la province du Sud-Kivu en général et particulièrement dans son territoire natal, où les cas des vols, Kidnappings, justice populaire et actes des violations des droits humains sont signalés, perpétrés par les hommes armés non autrement identifiés laissant ainsi les paisibles citoyens dans la terreur.
Ces derniers temps à Kabare par exemple, les couvents des prêtres et habitations des habitants vulnérables sont devenus la cible des inciviques, chose qu’il déplore.
«En tant que fils du Sud-Kivu, je compatis avec la population de Kabare et celle de ma province en général. Pendant cette période où notre province fait face à une recrudescence d’insécurité, j’appelle la population à vivre ensemble, à collaborer. En cette période, soyons résilients, le bien vivre ensemble doit nous caractériser dans nos milieux respectifs pour faire face aux cas d’insécurité,» exhorte Maneno Nabashashu Moïse.
Tout en décourageant la répétition des cas de justice populaire à Kabare et dans la province du Sud-Kivu en général, Maneno Nabashashu recommande aux habitants de dénoncer tout cas suspect dans leurs milieux respectifs auprès des autorités en place.
« Je demande à la population de Kabare et Sud-Kivu en général, en tant que votre fils, lorsque vous voyez un cas suspect dans votre milieu respectif, alertez directement les autorités. Évitez de vous rendre justice, plutôt, collaborez avec les autorités pour juguler cette insécurité, » poursuit-il.
Et d’ajouter :
« Nous appelons les autorités locales à mettre un mécanisme en place pour protéger la population du territoire de Kabare, et de la province du Sud-Kivu en général, afin de mettre la main sur tous ces malfrats qui continuent à insécuriser les paisibles citoyens qui vivent dans des conditions très difficiles, » a-t-il plaidé.
Depuis l’occupation de la ville de Bukavu et ses environs par le mouvement rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC-M23), une insécurité grandissante s’est installée. Des cas de pillage, de braquage, de vol, de tuerie, de kidnapping et justice populaire ne cessent d’être enregistrés du jour au jour à Kabare tout comme à Bukavu.
Face à la situation, plus d’un observateur estime que des nouvelles stratégies sécuritaires devraient être mises en place pour mettre un terme à cette insécurité persistante.
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE