Sud-Kivu : 21 ans après le massacre de Makobola, la population réclame toujours la justice

30 décembre 1998, 30 décembre 2019 ; ce la fait 21 ans jour pour jour que les massacres de Makobola au Sud-Kivu ont été enregistrés. À cette occasion, ce dimanche 29 et lundi 30 décembre 2019, la mutualité des Babembe dénommée Emo ya Mbondo commémore ce massacre pour la première fois 21 ans après, en érigeant un monument à Makobola II.

À l’occasion de ces cérémonies de commémoration du massacre de Makobola qui se déroulent à Fizi, dans l’Est de la RDC, où des populations civiles étaient sauvagement massacrées à Makobola, la population réclame toujours que justice soit faite.

A en croire des témoins cités par la consœur rfi, tout a commencé le jour de Noël le 25 décembre 1998, quand les Maï-Maï empêchèrent les rebelles du RCD d’accéder à une nouvelle position vers le village de Makobola II.

Aux témoins d’augmenter que les affrontements furent alors violents, ceci avant que les rebelles revinrent, en se vengeant et tuant des civils du village, en majorité des femmes et des enfants enfermés et brûlés vifs dans leurs maisons.

Face à cette pratique, la population de Makobola espère qu’avec l’avènement de l’alternance politique en RDC, l’actuel pouvoir pourra diligenter des enquêtes indépendantes et condamner les coupables de ce massacre.

Pour rappel, cette tuerie, attribuée par le rapport Mapping de l’ONU à des combattants du RCD mais aussi à des soldats rwandais et burundais, est survenue le 30 décembre 1998 et a coûté la mort à plus de 700 personnes, selon certains rapports publiés sur ce massacre.

Elie Bigaba, JRI

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