Soumis au payement de 23 500FC, les transporteurs sur l’axe Bukavu-Walungu à la merci des tracasseries fiscales

23500 francs congolais. Telle est la somme minimum que verse par jour un transporteur en commun qui exerce sur l’axe Bukavu-Burhuza, dans le territoire de Walungu. De cette somme, seulement une taxe de 500 francs congolais est justifiée par une quittance. « Ces tracasseries administratives se font au su et au vu de l’autorité », s’indigne un propriétaire d’un taxi. Dans ces propos recueillis par le journal JAMBORDC.INFO,  ce mardi 14 aout 2018, les transporteurs appellent à la suppression de toutes ces taxes illégales pour leur garantir une circulation libre et sécurisée.

Les conducteurs de taxi sur cet axe affirment que cette situation perdure « il y a plus d’une année ».

Quoi que déçu par ce qu’il qualifie de « mauvaise gouvernance », un chauffeur  fournit quelques détails sur les frais forfaitaires qu’ils payent à certains policiers de roulage et autres services d’assiette sur cet axe.

Selon lui, à Burhuza Centre, les transporteurs paient un montant de 500 francs congolais comme taxe due à la chefferie de Ngweshe.

Un peu plus loin à Cikamba, une voiture paie 1500 et un bus 2000 francs congolais à des roulages.

À quelques mètres, à Kashandja, pour une voiture, ils payent environs 3000 francs que des roulages se partagent avec un service « étatique ».

A Mugogo,  les transporteurs versent entre 1500 et  2000 francs, respectivement pour une voiture et un bus. Somme à laquelle ils ajoutent 8000 francs congolais pour le « péage-route ».

Chose surprenante, selon un transporteur d’un bus, à la barrière de Mushweswe, les policiers de roulage y affectés revendiquent aussi une somme de 2000 francs congolais.

Arrivés à Ciriri dans la commune de Bagira, dans la ville de Bukavu, c’est la suite. Les chauffeurs sont contraints au payement de 1000 FC ou plus.

Certains conducteurs affirment que ceux reconnus par la police de la circulation routière affectée au niveau du carrefour, dans la commune de Kadutu, sont obligés de payer entre 1000 et 2000 francs congolais.

Au parking se trouvant non loin de l’Eglise protestante Sayuni près du rond-point Carrefour dans la commune de Kadutu, également, les conducteurs versent un montant de 5500 francs congolais comme taxe sur stationnement à chaque départ du véhicule.

D’après un propriétaire d’une voiture interrogé par notre reporter, « payer la taxe reste un devoir civique ». Cependant, dit-il, « le mal réside au niveau de sa multiplicité et sans justification aucune ».

« Payer la taxe n’est pas mauvaise en soi. Je payais tous ces frais qu’ils exigent. Mais à la fin, j’ai compris que c’était un manque à gagner pour moi. Peu importe le fait que nous avons tous les documents permettant de circuler, ils tracassent toujours.  J’ai décidé d’exercer ici dans la ville au lieu d’user mon véhicule sur ce tronçon alors que je n’en gagne rien », a-t-il expliqué.

Au total, une voiture taxi paye 23500 francs congolais, un motif d’embarquer à bord près de 8 à 9 passagers. Contrairement à une voiture respectant les normes de chargement de 5 à 6 passagers par course.

Materne Nsiku

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