« Si le calendrier électoral n’est pas publié, le 1e octobre nous recourrons à la désobéissance civile », prévient Théophile Barhacikubagirwa (G7)

Le Communicateur du G7, Théophile Barhacikubagirwa, prévient le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur le recours à la désobéissance civile conséquence de la non-publication du calendrier électoral, promis par la CENI à la fin de ce mois d’août 2017. Il l’a dit au cours d’une interview avec un reporter de jambordc.info

Pourquoi le Rassemblement a-t-il annoncé la tenue d’un grand meeting le 3 septembre prochain ?

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Le Rassemblement a fixé un calendrier d’une série d’activités qui ont débuté le 8 et le 9 aout, déclarées journées ville-morte et continuent par un meeting que nous tiendrons le 3 septembre prochain. Tout cela pour exiger à la Centrale électorale de publier le calendrier qui va conduire le peuple congolais aux élections. Nous avons remarqué que la CENI traine les pieds et se laisse téléguider par le pouvoir, c’est pourquoi nous allons accentuer la pression pour qu’elle nous amène aux élections, conformément à l’Accord du 31 décembre 2016.

Le président de la CENI, Corneille Nangaa, a rassuré à la délégation du Rassemblement la publication du calendrier à la fin du mois d’août. Pourquoi maintenez-vous la pression ?

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On ne peut croire Nangaa aux mots. Il avait promis d’enrôler tous les électeurs dans 16 mois et 1 jour. Et pourtant cette durée a expiré depuis le 31 juillet. Où sont les listes des électeurs ? Corneille Nangaa peut donc beau promettre mais, s’il ne s’inscrit pas dans le cadre de l’indépendance parce que la CENI est appelée à l’être, il va encore mentir. Nous l’attendons avec ce calendrier pour fixer l’opinion. Le peuple va le juger sur parole.

A quatre mois de la fin de l’année, si ce calendrier n’est toujours pas publié comme promis, que compte faire le Rassemblement ?

Si le calendrier n’est pas publié, dès le 1er octobre 2017, nous déclenchons l’article 64 de la Constitution et qui est déjà en cours d’application à travers les activités des marches et des journées ville-morte. Cet article connaitra son effectivité d’application depuis cette date. Le Rassemblement pourra recourir à la désobéissance civile dans toute la République.

Pourquoi faire appel à la journée ville-morte ?

Quand il y a une journée ville-morte, c’est un important manque à gagner pour le gouvernement. C’est un autre moyen de pression pour interpeler le pouvoir à changer de position et revenir à la raison. Le trésor public encaisse une somme importante d’argent chaque jour et donc, lorsqu’il y a journée ville-morte, rien n’entre et c’est au passif des dirigeants.

En quoi la désobéissance civile peut-elle interpeler le pouvoir ?

Par désobéissance civile, nous ne reconnaitrons plus l’autorité de Joseph Kabila et ses acolytes qui font souffrir le peuple congolais. Nous demanderons à toute la population de ne plus payer ni taxes  ni impôts, ni la facture de l’eau ou de l’électricité jusqu’à ce que la CENI publie un calendrier électoral qui s’inscrit dans la logique de l’Accord de  la Saint Sylvestre. Bref, nous demanderons à tous les congolais de ne plus obéir au régime de ces bourreaux dans ce pays.

Le peuple congolais ne demande rien que les élections, qu’il se choisisse lui-même les dirigeants soucieux de la population. Nous appelons la population congolaise à rester mobilisée comme elle l’est toujours.

Interview réalisée par Jean-Marie Mulume

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