Décoré par les militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), samedi 05 mai dernier, le rondpoint ISP situé non loin de l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu, sur la route Nyawera-Essence, a suscité une polémique entre la mairie qui accuse d’agitateurs les militants de la Lucha.
Dans la toile, la décoration « LUCHA » dans la pelouse du Rondpoint qui risquerait de changer la dénomination de la place en « Espace Lucha » selon des commentaires.
En effet, pour célébrer le 6ème anniversaire de l’existence du Mouvement, les militants ont résolu de réaliser une activité communautaire au Rondpoint où ils ont sarclé et planté quelques fleurs. A l’occasion, ils ont décoré le nom Lucha dans la pelouse, ce qui aurait fâché l’autorité urbaine jusqu’à interdire l’activité sur place.
Au cours des tractations, le maire a invité ces jeunes pour les écouter à son cabinet de travail.
C’est ce jeudi 10 mai que des agents de la mairie de Bukavu ont procédé au repiquage de la pelouse pour confondre l’initiative des militants de la Lucha accusés « d’agitateurs » par le maire.
« Les membres du mouvement Lucha se sont permis d’écrire le nom de leur mouvement en abimant ainsi la pelouse y piquée pour l’établissement de la ville. En contrario, l’autorité urbaine a dépêché les agents du service d’assainissement de la mairie sur cette place publique pour y mettre l’ordre et identifier les vrais auteurs de ce mépris à l’égard des autorités légalement établies », écrit un agent du service de communication de la mairie de Bukavu.
En réaction, les militants de la Lucha rejettent toutes ces allégations, estimant n’avoir commis aucun crime.
« Si, pour avoir rendu propre le rondpoint ISP on nous traite d’agitateurs et de criminels, nous pensons que c’est se tromper. C’est une accusation gratuite. Nous avons écrit Lucha dans la pelouse pour commémorer notre sixième anniversaire (…) En quoi cela devrait-il fâché le maire ? Nous ne nous reprochons rien du tout », réagit à chaud, un militant au téléphone de JAMBORDC.INFO
Et de conclure « bien qu’ils repiquent, elle reste pour nous une place Lucha, une place de changement (…) ».
Evariste Murhula