Rentrée de classe 2018 : Le marché des fournitures scolaires à la hausse et très timide à Bukavu

A trois semaines seulement, c’est la rentrée scolaire. A Bukavu, dans le Sud-Kivu, élèves et parents d’élèves se mobilisent pour une rentrée scolaire effective. Cependant, ce Mercredi 15 aout 2018, la vente des fournitures scolaires est timide au marché de Chez Baba Cingazi.
Le marché de « chez Baba Cingazi », en commune d’Ibanda, à un jet de pierre de la 10ème région militaire, s’anime aux couleurs de la rentrée scolaire. Des cahiers de toutes marques, des sacs, des stylos, des couvertures et autres articles scolaires.
Presque tous les magasins d’habillement ou mixtes sont remplis de marchandises appropriées pour la rentrée scolaire. On y trouve, entre autres, des sacs, des tissus d’uniforme, et des cahiers. Certaines fournitures scolaires ont repris le même prix et d’autres ont galopé par rapport à l’année passée. Les prix de ces articles varient d’un magasin à un autre.
Le prix des sacs à dos coûte en moyenne entre 6 à 20 USD avec une possibilité de réduction du prix. Le prix d’un paquet des cahiers de 96 pages varie entre 5000FC et 8500 FC et celui de 200 pages entre 8500 et 16500 francs congolais. Un ciseau se vend à 500 ou 850 FC. Le prix d’une boite mathématique varie entre 3000 et 5000FC Le tissu en modèle Gabardine est vendu à 5000 FC le mètre. Des chemises blanches de marque sebco qui se vendaient à 4 dollars sont vendus aujourd’hui à 5 dollars. Un pantalon est allé de 4 à 6 dollars. Un vendeur justifie cette hausse par la quantité des ventes.
Pour acheter au bon prix, certains parents d’élèves achètent en gros. C’est le cas de Jeanine Marhegeko, seul le menu l’attire.
« La rentrée est dans quelques jours. Moi j’ai 8 enfants qui vont tous à l’école. Je préfère donc venir ici pour payer les fournitures en gros car cela réduit les coûts », avance-t-elle.
Un tour sur la voie publique de la ville de Bukavu, le constat est le même. Des étalages de vente de fournitures un peu partout.
Sylvie, mère de 6 enfants, après avoir fait le tour des articles sur des étalages installé à Nyawera confesse que son souci est de s’assurer de la qualité. Ainsi, laisse-t-elle entendre : « Je m’assure de l’épaisseur des cahiers et de la visibilité des traits avant de les acheter parce que l’année dernière, les cahiers que j’ai acheté à mes enfants se sont vite déchirés ».
Juvénal Bubala, père de famille, rencontré sur ces même lieux, affirme à son tour : « Je me procure déjà de l’essentiel des fournitures scolaires avant que la liste que donnera les enseignants me parvienne ».
Les parents d’élèves ne sont pas les seuls dont le souci est de pourvoir des fournitures scolaires. Certains écoliers s’achètent eux même les uniformes grâce à leurs économies après les jobs de vacance. « Cette fois-ci, j’ai la chance de compter sur mes propres moyens pour mon uniforme. J’ai toujours rêvé d’aider ma mère et c’est ce que je fais », souligne Merveille Nyamugali, élève en 5 à l’institut Mushere.
Une marchande chez Datco renseigne que le marché des fournitures ne s’anime pas comme les autres fois. « Avant, il y avait du monde ici, et on ne se reposait pas de toute la journée. Mais cette fois, les clients se plaignent et disent qu’ils n’ont pas d’argent » Confirme-t-elle tout affaibli.
De son coté, un agent dans une boutique de la place confirme : « les clients demandent avec insistance des rabais. Parfois ils sont obligés de laisser certains articles pour revenir après ».
Propos soutenus par Fréderic Habamungu, père de 7 enfants dont tous les enfants vont à l’école. Cependant il dit attend la rentrée des classes pour se lancer molo-molo dans l’achat des fournitures. Les moyens financiers sont la cause de cette réticence, se lamente-t-il.

Materne Nsiku

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