L’organisation Partenariat pour la protection intégrée (PPI) a publié son rapport de monitoring des violations de la liberté de la presse commises au cours de la période allant de mai jusqu’à juillet 2024. C’était ce mercredi 26 septembre au cours d’un point de presse organisé dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu).
Dans ce rapport, PPI indique que quatre provinces de l’Est de la République démocratique du Congo entre autres, l’Ituri,Nord et Sud-Kivu ainsi que le Tanganyika sont concernées par les cas répertoriés.
Au total 16 cas ont été documentés dans ces provinces. 11 de ces cas, soit 68,75% sont des violations commises par les agents étatiques, 3 cas soit 18,7% des exactions commises par les groupes armés et rebelles et d’autres cas par des inconnus non identifiés.
Jonathan Magoma, directeur intérimaire de PPI qui a peint ce tableau sombre parle également des morts tragiques, des cas de musèlements enregistrés durant cette période de trois mois.
“Nous avons dénombrés des multiples atteintes parmi lesquels des morts tragiques, des cas de musèlements, des violations physiques, des restrictions d’accès à l’information, judiciaires contre les journalistes, des menaces de mort, des agressions et attaque au domicile des journalistes jusqu’à l’interdiction de diffusion de l’information, ” a indiqué Jonathan Magoma.
PPI fait savoir que le Sud-Kivu est en tête avec 11 cas sur les 16, où même un cas spécifique d’un mort tragique du journaliste caricaturiste Yves Kayene qui a été retrouvé mort au Rwanda au mois de Juillet.
Le Nord-Kivu vient en deuxième position avec 3, dont des menaces de mort, agressions physiques et musèlement de la presse.
” Ce qui rassure est qu’au niveau de PPI nous avons identifié également les auteurs sont des gens investis du pouvoir public, les parquets, les agents de la police, certains militaires des FARDC, les agents de l’ANR, la DGM et certains députés nationaux et provinciaux,” souligne PPI.
Cette organisation non gouvernementale interpelle les autorités congolaises à combattre l’insécurité et mettre fin à la guerre pour que les gens puissent exercer bien leur travail. Elle demande également que les autorités à tous les niveaux puissent faire appliquer la nouvelle loi sur l’exercice de la liberté de la presse et la loi portant protection de défenseurs de droits de l’homme en RDC.
Soulignons que ce rapport a été produit dans le cadre du projet “Protèger la liberté d’informer en RDC” appuyé par Internews grâce au financement de la coopération suisse.
Byenda Linda Johanna