Une trentaine des gestionnaires des médias et journalistes de la ville de Goma (Nord-Kivu) a été outillée sur les questions liées à la démocratie, la désinformation et les discours de haine par l’organisation Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains (JPDDH), ce mercredi 25 septembre.
Selon l’organisateur, cette formation vise à renforcer les compétences en matière de couverture journalistique notamment en ce qui concerne la démocratie, la désinformation et les discours de haine.
Le coordonnateur de l’ONG JPDDH, Prince Murhula a indiqué que le choix des journalistes est lié à leur notoriété dans la communauté.
« Nous avons ciblé les journalistes car ils sont les premiers à diffuser des informations, » a-t-il dit.
S’agissant des gestionnaires des médias, Prince Murhula a fait savoir qu’en tant que responsables des lignes éditoriales, ils jouent un rôle crucial dans la promotion de la démocratie et la lutte contre la désinformation.
Prince Murhula a mis en garde contre les dangers de la désinformation, la qualifiant de « virus » qui nuit à la perception des communautés, avant d’insister sur l’importance d’avoir des « médias responsables qui trient mieux les informations et les vérifient » pour favoriser la cohésion sociale.
Cosmas Mungazi, l’un des facilitateurs du jour, a aussi souligné l’importance du contenu médiatique, rappelant que les journalistes ont un rôle clé à jouer dans la diffusion d’informations de qualité.
« Si le journaliste veut vraiment contribuer à la cohésion, il doit fournir une information de qualité, » a-t-il soutenu.
Cette formation, qui abordait des thèmes tels que la bonne gouvernance et la redevabilité, est particulièrement pertinente dans le contexte conflictuel du Nord-Kivu. Les participants ont exprimé leur gratitude pour cette opportunité, considérant la formation comme essentielle dans leur travail quotidien.
« Il est essentiel de produire une information de qualité pour promouvoir la cohésion pacifique au sein de nos communautés. Nous avons compris le rôle que nous devons jouer dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine, surtout dans une zone de conflit, » a reconnu l’un des participants.
Il faut dire que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Médias pour la consolidation de la démocratie et la lutte contre les discours de haine en République démocratique du Congo (RDC) » exécuté par l’ONG congolaise JPDDH et appuyé par NED.
Rédaction