RDC : L’organisation SOS IJM condamne la procédure de l’interpellation de Lambert Mende

Quelques jours après l’interpellation de l’ancien ministre l’ancien ministre de communication et des médias et député national de Sankuru, Lambert Mende, des réactions fusent  de partout quant à la manière par laquelle les agents de l’ordre ont traités ce dernier. Occasion pour l’organisation SOS  Information juridique multisectorielle, de dénoncer  et condamner  la brutalité dont  a été victime Lambert Mende. Cette organisation l’a dénoncée ce jeudi 23 mai 2019 à Bukavu, au cours d’un entretien avec le journal Jambordc.

Pour Me Justin Bahirwe, défenseur des droits humains et coordonnateur de cette organisation, l’interpellation de Lambert Mende est intervenue de manière arbitraire et n’a pas respectée la procédure de la loi.

« La procédure voudrait qu’on puisse lancer un acte juridique émanant de l’autorité compétente, qui doit inviter ou convoquer la personne, afin qu’elle puisse répondre de ses actes. Mais  la manière dont on a vit les militaires débarqués avec la police chez Lambert Mendé, la procédure n’a pas été respecté dans l’interpellation de l’honorable Mende », explique le coordonnateur de SOS IJM.

Justin Bahirwe ajoute que, lorsqu’il n’y a pas de flagrance tout individu doit être arrêté en respectant la procédure moyennant un acte judiciaire.

« Lorsqu’on jouit des immunités comme le cas du député Lambert Mende, l’arrestation doit être conditionnée. Lorsqu’il y a une information judiciaire qui est ouverte à sa charge en dehors de toute question de flagrance par exemple la violence sexuelle, le ministère public et dans le cas d’espèce le procureur général près la cour de cassation, a l’obligation d’informer d’abord le bureau de l’assemblée nationale, afin de procéder par la procédure de lever ses immunités avant l’autorisation des poursuites», fait savoir le défenseur des droits humains.

Notre source regrette que dans tous les cas, tout cela n’a pas été respecté malheureusement pour l’honorable Mende, avant d’insister que quand il y a eu arrestation arbitraire ou détention illégale, on doit demander des sanctions dans les chefs des intervenants qui n’ont pas respectés la procédure judiciaire.

Me Justin Bahirwe fait savoir tout en condamnant cette pratique, que le pays n’a pas besoin d’une justice ou une politique à double vitesse, car selon lui, la justice élève toute une nation lorsqu’elle fonctionne correctement.

Elie Bigaba, JRI

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