Le gouvernement congolais vient d’ordonner un filtrage ou une coupure des réseaux sociaux à partir de dimanche. L’ordre a été donné jeudi aux fournisseurs d’accès à l’internet par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) à travers une notification formelle selon l’AFP.
Selon le site leparisien.fr, la lettre de l’ARPTC transmise à l’AFP par un des opérateurs demande, sans plus d’explication, le « blocage momentané de tous les échanges d’images, des vidéos et de la voix via réseaux » et cite une liste « non exhaustive » de ces réseaux parmi lesquels les plus célèbres : Facebook, Whatsapp, Twitter, Skype, Google+…
« Dans la mesure où le blocage partiel ne sera pas possible, il vous est demandé dès lors de bloquer tout accès intégral auxdits réseaux sociaux », ajoute la note.
Cette injonction est faite à moins de quarante huit heures de la fin constitutionnelle du deuxième et dernier mandat du président Kabila au pouvoir depuis 2001.
En janvier 2015, lors de violentes émeutes contre la révision de la constitution, les autorités avaient ordonné une coupure brutale de l’internet pendant plusieurs jours qui avait complètement paralysé l’économie nationale, les banques notamment ne pouvant plus passer d’opérations. Après le rétablissement d’internet, les réseaux sociaux étaient restés coupés pendant plusieurs semaines.