Une nouvelle polémique a pris de l’ampleur après les propos du nouveau président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe qui a assuré la semaine dernière que les députés gagnaient 14 millions de francs congolais, environ 5 000 dollars.
En effet, en RDC, le montant des salaires des élus revient sur le devant de la scène et
des voix s’élèvent pour protester contre ce chiffre révélé par le speaker de la Chambre basse du parlement congolais au cours de la clôture de la session de mars.
Le chiffre donné ce weekend par Kamerhe est inférieur à ce qui est prévu dans la loi de finance 2024 dans laquelle l’enveloppe globale pour la rémunération des élus est de plus de 140 milliards de francs congolais, environ 46,3 millions de dollars. Ce qui donne un salaire de plus de 8 500 dollars par mois et par députés, sachant qu’ils sont 500 à siéger.
Et cette différence de chiffres a été constatée par plusieurs organisations de la société civile, dont le Congo n’est pas à vendre, la Lutte contre le changement (Lucha) et l’Observatoire de la dépense publique (ODEP).
Pour l’ODEP, il faut donc clarifier cette question. Son président Florimond Muteba estime que « les émoluments des députés nationaux sont d’environ 9 000 dollars, 11 000 pour les sénateurs ».
Mais avec les frais spéciaux et les primes, le salaire peut même doubler, ajoute-t-il.
Il est alors difficile de connaitre la rémunération exacte des élus. Et la société civile dénonce régulièrement l’existence d’un « Fonds spécial d’intervention », prévu dans la loi de finance et dont les institutions se servent parfois pour augmenter les salaires.
Rédaction