Dans une lettre adressée au Président de la République et signée par son vice-président national, Me Damien Kawe Koto Lombela, le PLD, parti cher à l’opposant Jean Paul Lumbulumbu, demande la relecture de la loi électorale au parlement dans une session extraordinaire.
Le PLD, Parti Libéral pour le Développement, s’appui sur l’article 137 de la constitution qui confère au Président de la République le pouvoir de renvoyer en seconde lecture une loi votée sur fond d’un désaccord entre l’Assemblée Nationale et le Senat.
Ce parti de l’opposition estime que, pour la réussite du processus électoral, la loi électorale doit être le fruit d’un très large consensus. C’est ainsi qu’il a fait de cette loi son cheval de bataille.
« Cette loi exclut la quasi majorité des partis politiques, les indépendants, les jeunes et les femmes de la compétition électorale. Le seuil d’exclusion dit de représentativité couplé à une caution électorale extrêmement exorbitante et non adaptée à l’extrême pauvreté dans laquelle vit la quasi majorité de la Population », a déclaré Me Jean Paul Lumbulumbu, au cours d’une interview à bâtons rompus avec le site d’information Jambordc.info.
Pour le contexte, des marches pacifiques ont été organisées dans ce sens par ce parti le 08-12-2017 à Goma, Butembo et Bukavu ; marches dispersées par la Police Nationale Congolaise au moyen des bombes lacrymogènes et occasionnant l’arrestation de son leader Me Jean Paul Lumbulumbu et plusieurs de ses militants.
Tôt hier matin, la résidence de Me Jean Paul Lumbulumbu a été assiégée par les éléments de la PNC pour, estiment quelques témoins sur place, l’empêcher de rejoindre ses militants qui voulaient soutenir la marche du Rassemblement de l’opposition et demander le départ du Président Kabila. Le PLD dénonce énergiquement ces restrictions aux droits fondamentaux des citoyens.
Eugide Abalawi Ndabelnze