Le parti présidentiel en République démocratique du Congo s’enfonce un peu plus dans une crise tribalo-ethnique. Le camp d’Augustin Kabuya a rejeté ce lund 12 août la décision de la Convention démocratique du parti, relevant son mentor de ses fonctions de secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Le weekend dernier, Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président de l’Assemblée nationale a convoqué la Convocation démocratique du parti qui a décidé de déchoir le secrétaire général Augustin Kabuya après plusieurs jours de crise persistante.
Une décision saluée par plusieurs combattants du parti, accusant Kabuya d’être à la base de toutes les anti-valeurs contre lesquelles le parti se bat depuis des années.
Cette frange reproche à Augustin Kabuya plusieurs griefs entre autres le manque de démocratie au sein du parti, le tribalisme entre les combattants qui engendrent les discours de haine, le népotisme, etc.
Au Sud-Kivu, province d’origine de Déo Bizibu Balola à qui la Convention a confié la gestion du parti pendant 6 mois, étant donné qu’il était jusque-là secrétaire général adjoint, les combattants sont satisfaits et soutiennent cette décision confiant l’un de leurs les responsabilités du parti présidentiel.
Déo Bizibu Balola nouveau secrétaire général intérimaire désigné a lui-même appelé à l’unité au sein du parti “derrière Félix-Antoine Tshisekedi pour qu’il relève les défis auxquels il fait face”.
Cependant, le camp Kabuya conteste la légitimité de la réunion l’ayant destitué, et dit être déterminé à résister face à ceux qu’il a récemment qualifiés de pêcheurs en eaux troubles.
Visiblement, face à ces tensions de vitalité démocratique, seul le Président Félix Tshisekedi pourra donc en décider autrement pour le retour à l’ordre dans sa famille politique.
Juvénal MUTAKATO