RDC : la CENCO redoute une planification visant à retarder ou empêcher la tenue des élections

Au cours d’un point de presse tenu ce lundi 27 février à Kinshasa, les évêques, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), redoutent une planification visant à retarder ou empêcher la tenue des élections en RDCongo.

Mesurant l’impact du retard qu’a déjà pris la mise en œuvre intégrale de l’accord, tel qu’il avait été conclu entre la Majorité et le Rassemblement depuis le 31 décembre 2016, les évêques ne cachent pas leurs inquiétudes face à ce tableau sombre général que présente le pays.

« Nous sommes profondément peinés de constater la multiplication des foyers d’insécurité et de violences qui se généralisent sur la quasi-totalité du territoire national et donnent à penser à un plan de balkanisation de la RDC (…). Dans des provinces, nous déplorons des milliers de morts, l’instrumentalisation des mineurs doublement victimes de leur enrôlement par les milices et de la répression de forces de l’ordre, l’interruption de la scolarité, le manque d’assistance humanitaire, le risque imminent de famine (…). C’est une véritable tragédie. Est-ce un hasard que tout cela survienne en cette période préélectorale ? Nous redoutons une planification en vue de retarder ou d’empêcher la tenue des élections», a révélé l’Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, cité par Actualité.cd

Afin de débloquer la situation par la nomination d’un nouveau premier ministre selon le compromis de la Saint Sylvestre, les prélats catholiques en appellent à la volonté du chef de l’Etat, Joseph Kabila, « en sa qualité de garant de la Nation, à s’impliquer davantage dans la mise en œuvre de cet accord, particulièrement dans le processus de nomination du Premier ministre chargé de former le Gouvernement ayant pour priorité l’organisation des élections. Nous disons non au blocage de l’application intégrale et rapide de l’Accord du 31 décembre 2016 », précise l’épiscopat.

En somme, le chef de l’Etat exige 3 noms pour se choisir un premier ministre, une exigence à laquelle le Rassemblement s’oppose catégoriquement et brandit le seul nom de Félix Tshisekedi.

Jean-Marie Mulume

 

Un commentaire sur « RDC : la CENCO redoute une planification visant à retarder ou empêcher la tenue des élections »

  1. La CENCO sait bien que l’entêtement du Rassemblement à ne présenter qu’un seul candidat est la cause principale du blocage.
    La CENCO doit le signifier au Rassemblement.

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