RDC/JIF2020 : « J’ai été engrossé par mon cousin à l’âge de 12 ans », témoigne une fille

Pendant que le monde entier célèbre la journée internationale de droit de la femme, au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, certaines d’entre elles continuent à être exploitées dans des maisons de tolérance, tabassées par leurs maris, violées par leurs familiers etc. Dans certains coins de la ville de Bukavu, on y trouve certaines filles qui subissent des agressions sexuelles au merci des bourreaux, au vu et au su de tout le monde sans que justice ne soit faite à leur égard. Une situation qui les poussent à se laisser exploiter sexuellement par n’importe qui, car elles pensent qu’elles ne valent plus rien.

C’est le cas d’une fille de 20 ans venu de Bunia, orpheline de père et mère, qui gagne sa vie en se prostituant. Elle a été chassée du toit de sa tante après avoir dénoncé que c’était son cousin qui était auteur de sa grossesse. Elle dit avoir compris qu’aucun garçon ne peut épouser une fille qui a été violé et engrossé par son cousin.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« Je n’avais que 5 ans, il avait autours de 22 ans. Suis tombé grosse après avoir couché plusieurs fois avec lui à l’âge de 12 ans. Ce cousin venait avec un grand sourire et des bonbons avant de passer à l’acte… Je ne l’oublierai jamais! Toute la famille s’est moquée de moi disant que j’étais pute comme ma maman et ma tante disait que son fils ne pouvait jamais coucher avec moi… », a dit avec larme aux yeux, cette demoiselle qui n’a pas voulu décliné son identité complète à jambordc.info

Cette dernière a souligné qu’elle essaie tant bien que mal de vivre comme n’importe quelle fille de son âge mais avec beaucoup de colère en elle. Ceci avant de faire savoir qu’elle ne sait pas oublier cet acte qui a détruit ses rêves et l’a rendu prostituée.

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« Parfois, il m’intimidait en s’imposant physiquement, m’agressant verbalement chaque fois quand je lui disais que ça faisait trop mal, ce qui m’énerve le plus mais je dois vivre avec. Aucun homme ne peut m’épouser car je finirai par lui en parler et me traitera de tout ce qu’il voudra à son tour », explique-t-elle avec tristesse.

Notre source révèle qu’elle était si déprimée et si mal-en-point de vouloir se suicider avant de rencontrer l’un des amis de son papa qui lui a donné une somme d’argent et l’a demandé de changer le milieu.

« (…) C’est comme ça que je me suis retrouvée à Bukavu après avoir avorté interrompu cette fameuse grossesse, sur ordre de ma tante. Je me sens mieux ici où personne ne connais mon histoire. Je vis de la prostitution car aucun homme ne peut épouser une fille comme moi … », conclut-elle.

Cette jeune fille souligne que si, elle trouvait une personne de bonne volonté pour l’aider, elle peut sortir de ce métier pour aller bâtir une vie meilleure et arriver à fonder son foyer dans les prochains.

Rachel Rugarabura, JRI

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