RDC/Elections: Le mentorat invité à la politique pour une représentation massive des femmes aux prochains scrutins

Les élections sont attendues l’an prochain en République démocratique du Congo, la participation en grand nombre des femmes une thématique plus que jamais d’actualité.

Publiée le 3 fevrier dernier par Denis KADIMA, le nouveau président de la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI, la feuille de route des prochaines élections compte une série de contraintes dont sécuritaires, financières, politiques. Pour lui, ces contraintes politiques renvoient au retard de l’appui des institutions de l’État dans l’accompagnement de la CENI.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Plusieurs organisations de défense de droits des femmes établissent une corrélation entre ces contraintes et la faible participation des femmes aux prochains scrutins si rien n’est fait.

En effet, tout comme la CENI, les potentielles candidates ont besoin des ressources voulues et à temps pour mieux se préparer aux élections sans quoi, cela risque d’avoir un impact négatif sur leur représentation.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Le caucus des femmes congolaises du Sud-Kivu pour la paix s’alligne activement dans la bataille pour voir les femmes politiquement représentées en grand nombre à l’issu des prochaines élections.

Cette organisation de défense des droits des femmes opte dans le cadre de ses actions actives pour cette fin pour l’approche « mentorat ».

Pour Solange LWASHIGA secrétaire exécutive de cette structure, cette procédure consiste aux expérimentées de la politique d’intégrer et guider les nouvelles afin de développer leur leadership politique de manière efficace. A travers un plan de mentorat qui définit leurs besoins en la cause, ces potentielles femmes politiques dites « mentorées » seront outillées en stratégies nécessaires par leurs aînées appelées « mentors » afin d’affronter le processus électoral prochain avec grande assurance.

« Il s’est avéré que certaines potentielles femmes candidates n’ont pas eu des personnes avec assez d’expériences pour les tenir mains fortes pendant toute la période du processus électoral afin de franchir tout obstacle, frein à leur participation effective.D’où la nécessité de faire un renforcement des capacités de l’approche mentorat mais aussi renforcer les stratégies d’accompagnement entre les potentielles candidates et les élues afin d’espérer à une élection massive des femmes aux prochaines élections de 2023 » affirme-elle.

Pendant longtemps, les femmes ont été sous représentées en politique pour diverses raisons. Il s’agit notamment des différents préjugés communautaires supposant que la femme n’a pas sa place à la politique. La loi électorale qui ne rend pas contraignante l’inscription des femmes aux listes électorales. Il y a également les moindres moyens économiques des femmes limitant leur capacité à répondre aux besoins en liquide liés au processus électoral ainsi que le tribalisme poussé qui exclut délibèrement plusieurs dames capables.

Pour LWASHIGA, connaissant les causes, il est donc urgent que toutes les personnes physiques comme morales sensibles à la représentativité des femmes en politique apportent chacune sa pierre à l’édifice.

« En ce qui concerne mon organisation, d’autres séances de travail des suivis seront envisagées avec nos partenaires d’appui pour un impact réel » renchérit-elle.

Rappelons que les élections sont prévues en République démocratique du Congo entre septembre et décembre 2023 après toutes les autres grandes séquences à en croire la feuille de route rendue public par le numéro 1 de la CENI le 3 février 2022.

Joyce Kalumuna

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.