RDC: 500 cas d’atteintes à la liberté de presse, un recul de la liberté d’expression sous Tshisekedi (JED)

Plus de 500 atteintes à la liberté de la presse ont été recensées, comprenant 4 journalistes tués, deux disparus, plus de 160 arrestations et plus de 120 fermetures ou suspensions de médias, depuis 2019 en République démocratique du Congo, note l’organisation Journaliste en Danger (JED).

Dans un rapport publié en marge de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, JED dresse un tableau sombre énumérant les conditions inhumaines auxquelles les journalistes congolais sont confrontés.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

La situation est particulièrement critique dans l’Est du pays où la guerre contre les groupes armés, dont le M23 avec ses supplétifs, a exacerbé les violences à l’encontre des journalistes indique l’ONG de défense des droits des journalistes.

JED cite notamment : « l’enrôlement forcé de journalistes dans les rangs de la rébellion,» une pratique qui «signe la fin des médias indépendants et la mort du journalisme professionnel,» dans ces zones.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Des médias sont fermés, des radios vandalisées et des journalistes menacés ou contraints à l’exil.

Face à cette situation alarmante, JED dénonce un recul préoccupant de la liberté d’expression en République démocratique du Congo durant le premier mandat du président Félix Tshisekedi. La situation actuelle où le dernier classement mondial de Reporters sans frontières (RSF) place la RDC à la 133e place sur 180 pays, ne saurait être dissociée des cinq premières années de son mandat, affirme JED.

Parallèlement, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) est désigné comme une institution « prédatrice de la liberté de presse» en RDC, selon JED.

Malgré cela, le président de la République a appelé lundi les journalistes à faire preuve de « rigueur éthique et loyauté envers la vérité » et met en garde contre la désinformation, qualifiée d’ « arme redoutable » dans ce contexte de guerre.

Et JED conclut en lançant un appel pressant à une prise de conscience et à des mesures concrètes pour protéger les journalistes et garantir une presse libre en RDC.

Juvénal MUTAKATO

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