RDC: 17 mai 1997, l’AFDL a-t-elle libéré ou soumis la nation à une nouvelle forme de domination ?

Le 17 mai est une date historique en République démocratique du Congo. Chaque année depuis 28 ans déjà, les congolais se rappellent de l’entrée triomphale de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) à Kinshasa, un événement qui a mis fin à plus de trois décennies de règne de Mobutu Sese Seko et ayant ouvert une nouvelle ère politique pour la RDC.

Depuis la publication de l’ordonnance loi fixant la liste des jours fériés légaux en RDC du 30 mars 2023, la journée a été rebaptisée « Journée des Forces armées» en mémoire des militaires tombés sur le champ de bataille. Elle est déclarée chômée et payée sur toute l’étendue du pays.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Hommage solennel aux FARDC

Ce samedi 17 mai, de hautes autorités militaires et civiles, dont le vice-premier ministre en charge de la Défense et anciens combattants, ont rendu hommage aux soldats tombés et qui continuent à défendre l’intégrité du pays lors d’une cérémonie officielle empreinte de recueillement et de reconnaissance

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L’événement s’est tenu au Mémorial du soldat congolais, situé au rond-point FORESCOM, dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Lors de la cérémonie

Plusieurs officiers supérieurs des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC) étaient également présents, dont le Chef d’état-major des FARDC, le Lieutenant Général Jules Banza.

Des sources dans la capitale congolaise affirment qu’un culte œcuménique a été célébré en hommage aux militaires tombés au champ d’honneur, ainsi qu’à ceux qui continuent de servir la nation avec abnégation.

Différents officiers

À travers leurs prédications, les aumôniers militaires, représentants de diverses confessions religieuses, ont salué le courage et le sacrifice des soldats congolais engagés pour la défense de la patrie. Cette journée a été pour la nation l’occasion de se souvenir, de rendre hommage et de renouveler son soutien à ses forces armées.

Chute d’un régime affaibli

En effet, le 17 mai 1997, sous la pression militaire irrésistible de l’AFDL dirigée par Laurent-Désiré Kabila, Kinshasa est tombé sans combats majeurs. Le régime emblématique de Mobutu, d’une gouvernance autoritaire marquée par plusieurs anti-valeurs, notamment la corruption, l’impunité et l’effondrement de l’État s’effondre en quelques mois après le début de la rébellion en octobre 1996 dans l’Est du pays.

Mobutu, affaibli, isolé diplomatiquement et souffrant décide de quitter le pays quelques jours plus tôt pour s’exiler au Maroc.

Portée par un discours de libération, de justice et de restauration de la dignité congolaise, l’AFDL rebaptise l’État « République démocratique du Congo» mettant ainsi fin à l’appellation « Zaïre » du règne du Maréchal Mobutu.

Une date inoubliable en RDC

28 ans après, la date reste gravée dans la mémoire nationale. Aujourd’hui encore, le débat reste vif : l’AFDL a-t-elle libéré ou soumis le pays à une nouvelle forme de domination ? Ce qui serait certain! Le 17 mai 1997 demeure une date pivot, marquant la fin d’une époque et le commencement d’une nouvelle, encore pleine d’aspiration et de luttes.

Rédaction

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