A trois mois de la tenue des élections en République démocratique du Congo, l’opposition congolaise prépare une action commune pour constituer un front solide pour emporter les élections. A Bruxelles, en effet, les grands leaders d’opposition dont Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito, Félix Tshisekedi, Freddy Matungulu, Martin Fayulu se réunissent pour une large évaluation du processus électoral au cours de cette semaine.
Des sources recoupées renseignent que la préparation de cette rencontre est a débuté dans la capitale belge où séjournent Bemba, Katumbi et Muzito. Ce trio, bien qu’exclu de la présidentielle de décembre prochain, ne jure que par l’alternance démocratique, le seul rêve de toute l’opposition politique.
« Nous devons en effet définir une position commune quant à la suite du processus. L’union demeure la seule clé de succès de notre quête pour l’indispensable alternance voulue par nos populations. Sans l’alternance, le chemin du travail bien fait et du progrès économique et social, que la kabilie a hermétiquement fermé, risque de ne plus jamais s’ouvrir pour notre pays », a lâché, le candidat Freddy Matungulu lors d’une communication politique, lundi 03 septembre.
C’est, seulement quelques jours après l’invalidation de leurs candidatures, que Muzito et Bemba ont rencontré le chair man Moise Katumbi – qui a été empêché par la justice congolaise de déposer son dossier à la Ceni – en vue de mettre sur pied un plan d’actions commun pour faire face au candidat du FCC, Emmanuel Shadary, aux élections du 23 décembre prochain et accompagner le peuple congolais à l’alternance démocratique.
En effet, l’opposition accuse le pouvoir d’instrumentaliser l’indépendance de la CENI et de la Cour constitutionnelle à pouvoir écarter plusieurs opposants au profit du candidat de la majorité présidentielle. Pour l’opposition, tout cela démontre que le processus électoral est entaché et, dans cet état, le peuple n’aura pas d’élections crédibles.
« Après la mise à l’écart de Moise Katumbi, ce développement éloigne un peu plus la nécessaire inclusivité du processus électoral. Bien plus, les invalidations écornent davantage un processus électoral déjà fortement handicapé par des financements insuffisants, l’obstination de la CENI à faire usage de la machine à voter rejetée par nos populations, un fichier électoral pipé et une capacité logistique de déploiement du matériel électoral incertaine. J’en suis profondément préoccupé », a indiqué Matungulu, cité par le Potentiel.
D’après le confrère, bientôt la diplomatie belge sera à la rencontre du Président de la SADC « pour activer une solution sous-régionale en vue de libérer le processus électoral de la RDC ».
Jean-Marie Mulume