Nord-Kivu : une trentaine de combattants du M23 et deux officiers se rendent aux FARDC

Deux officiers et trente-six combattants de la coalition rebelle AFC/M23 ont déposé les armes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. L’information est confirmée par la 34e Région militaire dans un communiqué rendu public ce lundi 20 octobre, dont une copie nous est parvenue.

La reddition de deux officiers, dont un major et un capitaine, ainsi que de trente-six combattants du M23, dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale au Nord-Kivu, ainsi que dans celui de Kalehe au Sud-Kivu, intervient dans un contexte de violences persistantes dans la partie Est de la République démocratique du Congo, marqué la poursuite des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles de l’AFC/M23 appuyés par leurs supplétifs respectifs.

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Selon le commandement militaire, la majorité de ces individus étaient des civils enrôlés de force ou d’anciens militaires et policiers enlevés dans les villes de Goma et Bukavu, conquises par les rebelles plus tôt cette année.

« Leurs témoignages confirment les traitements inhumains et les abus perpétrés au sein du mouvement rebelle, » a déclaré le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de la 34e Région militaire.

L’un des déserteurs, Johnny Makala, a expliqué aux médias locaux qu’il avait fui « pour sauver sa vie ».

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Le général de brigade Constantin Muhondosi Muyuwa, commandant de la 34e Région militaire, a lancé un appel aux autres membres du M23 encore actifs afin qu’ils emboîtent le pas des déserteurs et déposent les armes.

Cette reddition survient dans le sillage d’un accord signé la semaine dernière à Doha entre le gouvernement congolais et plusieurs groupes rebelles, dont le M23, visant à instaurer un mécanisme de suivi du cessez-le-feu. Cet accord fait suite à la déclaration de principes signée en juillet, mais les affrontements se poursuivent dans les deux provinces, chaque camp s’accusant mutuellement de violations du cessez-le-feu.

Dans un communiqué publié ce mardi 21 octobre, le M23 a accusé les forces gouvernementales d’avoir bombardé ses positions à l’aide de deux avions Sukhoi-25.

Par ailleurs, l’ONU, Kinshasa et d’autres acteurs internationaux accusent le Rwanda de soutenir le M23, une accusation formellement démentie par Kigali.

Juvénal MUTAKATO

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