Certains responsables de l’enseignement primaire, secondaire et technique au Nord-Kivu menacent de faire remplacer les enseignants grévistes par de nouvelles unités. Ils le font savoir dans un communiqué rendu public le 6 septembre à travers le chef de la sous-division de l’EPST Karisimbi 1 dans la ville de Goma.
Ces responsables mettent en garde les enseignants grévistes qui refusent de joindre leurs postes de travail depuis la rentrée des classes le 2 septembre dernier.
“Tous les récalcitrants seront déclarés déserteurs et se verront remplacer le cas échéant par des nouvelles unités conformément aux textes légaux,” lit-on dans dans leur communiqué.
En réaction, le secrétaire provincial de la FOSYNAT- Nord-Kivu, Bahala Shamavu cité par Okapi.net, affirme qu’ils ne se laisseront pas intimider.
“Ce sont des intimidations qui n’ont aucun soubassement juridique. Parce que, dans ce pays, nous nous avons une constitution et c’est à l’article 39 de la constitution la liberté de la grève est reconnue et garantie. Cette question est nationale et ne doit pas être gérée dans une sous-division,” rétorque -t-il.
Celui-ci appelle par ailleurs que le Président de la République avait, lors du 6 ème Conseil des ministres, “,donné une instruction ferme au gouvernement, de toucher partout pour donner à l’enseignant des moyens consistant pour améliorer son social, mais aussi de lui doter d’un statut social,”.
Cependant, le directeur de la sous-division de l’EPST de Karimbi 1 demande aux enseignants de revenir à leur bon sens et de reprendre le chemin de l’école, car selon lui, les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour maintenir une grève, le Nord-Kivu étant sous état de siège”.
Rédaction