Nord-Kivu : la détresse des enseignants de Masisi, Rutshuru… amplifiée par la guerre

Les enseignants de la sous-division Masisi 7, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) menacent d’entrer en grève si leurs arriérés de salaire ne sont pas payés. Ils réclament cinq mois de salaires impayés, qu’ils n’ont plus touchés depuis le mois de janvier dernier.

Selon eux, la Caritas, qui assure la fonction d’agent payeur, évoque des difficultés logistiques pour acheminer les fonds, une raison jugée infondée par les enseignants, qui dénoncent les conditions de vie précaires auxquelles ils sont confrontés.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Face à cette situation, ils sollicitent l’intervention du ministère de tutelle pour arbitrer ce différend.

Le secrétaire permanent de la province éducationnelle Nord-Kivu 3, Augustin Sabakaka, cité par la radio Okapi, alerte sur le calvaire que vivent ces enseignants, dont certains sont séparés de leurs familles en raison de la guerre.

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« Depuis janvier, ces enseignants traversent une vie extrêmement difficile. Beaucoup d’entre eux ont contracté des dettes à cause de l’insécurité. Ils ne peuvent même plus se rendre dans les champs pour subvenir à leurs besoins. Leurs familles sont en train d’être détruites, » explique-t-il.

La même situation dans le territoire limitrophe de Rutshuru et Nyiragongo. Ici aussi, les enseignants traversent une période très difficile. Difficile pour eux, d’honorer le loyer, de les besoins familiaux cinq mois après.

« Depuis la prise de Goma en janvier 2025, les banques ont fermé leurs portes et même l’aéroport international de Goma est resté fermé. Suite à cela, les enseignants des territoires de Rutshuru, Masisi et même de Nyiragongo totalisent cinq mois sans toucher leurs salaires,» déplore un acteur de la société civile joint par notre rédaction,[Jambordc.info].

Soulignons que malgré les nombreuses revendications, la Caritas ne s’est pas encore exprimée sur cette situation préoccupante.

Rédaction

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