Soixante-deux jours après la signature de l’accord politique de la Saint Sylvestre entre les acteurs politiques et ceux de la Société civile de la République démocratique du Congo, la nomination du premier ministre conformément à ce compromis soulève déjà plusieurs inquiétudes au sein de l’opinion.
Au cours d’une interview accordée au reporter de jambordc.info, Nicolas Lubala, président provincial de la Nouvelle dynamique de la Société civile (NDSCI) au Sud-Kivu regrette qu’aucune des parties prenantes audit dialogue ne veut concéder et pense qu’il s’agit d’une volonté manifeste pour bloquer le peuple qui se prépare pour les élections.
« Nous sommes très déçus par le comportement de la Majorité présidentielle (MP) et de l’opposition (Rassemblement). Ni l’un ni l’autre ne veut concéder pour qu’il y ait un premier ministre. Nous ne comprenons pas pourquoi la MP ne veut pas nommer le candidat qu’on a proposé ni pourquoi le Rassemblement ne veut pas donner les 3 noms. Alors que dans la politique, par moment on concède. C’est une manœuvre dilatoire pour ne pas donner au peuple les élections tant attendues telles que prévues dans l’accord du 31 décembre 2016 », s’est-il exprimé.
Face à ce comportement, le patron de la NDSCI en province estime qu’après les obsèques du sphynx de Limete, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, des actions citoyennes devront contraindre les politiques à penser au bien-être de la population.
« Certains politiques disent que leur attention est focalisée sur les funérailles de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Nous attendons que les obsèques aient lieu, c’est alors que nous pourrons passer à des actions citoyennes d’envergure afin d’exiger à la MP et à l’opposition de dénouer cette situation et organiser les élections dans le plus bref délai. Nous demandons au peuple de rester vigilent », a-t-il conclu.
Cet accord politique signé le 31 décembre dernier sous la facilitation des évêques catholiques prévoit que le nouveau gouvernement dont le premier ministre issu du Rassemblement est chargé essentiellement d’organiser les élections au pays avant fin décembre 2017.
Lufungulo Lydia