Mwenga : tension à Kamituga, le commandant ville de la PNC tué dans une altercation entre FARDC et Wazalendo

Une vive tension s’est observée dans la matinée de ce vendredi 10 octobre dans la ville de Kamituga, en territoire de Mwenga (Sud-Kivu). Les manifestants en colère sont descendus dans la rue pour réclamer le départ immédiat des éléments Wazalendo, accusés d’être à la base de plusieurs cas d’insécurités et d’abus dans la région.

Dans des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, les manifestants scandaient des slogans hostiles à la présence de ces combattants.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Selon des sources locales de la société civile, leur colère a été ravivée par une altercation entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les Wazalendo la nuit dernière.

L’un d’eux, Maître Serge Mwenyemali, défenseur des droits humains du milieu, joint par notre rédaction, une incompréhension entre les deux camps a dégénéré en change de tirs, causant la mort d’un militaire des FARDC atteint par balle, une situation qui provoque une colère au sein de la population, exigeant justice et retrait immédiat des Wazalendo de Kamituga.

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« La situation sécuritaire est extrêmement tendue depuis la nuit dernière. Des échanges de tirs ont retentis dans la ville entre les Wazalendo et les FARDC. Ce matin, la population de la ville de Kamituga est descendue dans la rue pour dénoncer ce comportement, en marchant sur les artères de la ville avec un cadavre, demandant le départ des éléments Wazalendo qui sèment terreur et désolation aux paisibles citoyens totalement meurtris dans cette partie de la province,» dénonce cet activisme.

Selon plusieurs sources, tout aurait commencé vers 21h30 lorsqu’un membre du groupe d’autodéfense Wazalendo aurait tiré sur un militaire des FARDC à proximité de l’hôtel Helena, dans le quartier Camp Six. Le solda, grièvement blessé, a rendu l’âme peu après son admission à l’hôpital, provoqué une riposte immédiate des troupes loyalistes.

«Vers 23 heures, nous avons entendu des rafales venant de plusieurs directions, c’était la panique totale,» raconte un habitant.

Cette situation a causé également plusieurs dégâts matériels dont les pillages des boutiques et magasins des paisibles citoyens, aggravant davantage la panique et le drame.

Le bilan humain s’est alourdi rapportent d’autres sources. Le Commandant ville de Kamituga, le commissaire principal Moïse Kalemba Kangela atteint par balle au cœur des hostilités a rendu l’âme. Sa disparition a suscité une vive émotion dans cette ville aurifère.

Les acteurs sociaux du milieu dénoncent des graves violations des droits humains perpétrés par les Wazalendo, appellant le gouvernement central à se saisir de cette question pour réduire les risques dans l’avenir.

Mais peu avant cette situation, le conseil urbain de sécurité s’est réuni d’urgence pour tenter de ramener le calme et évaluer l’étendue des dégâts. À l’issue de cette rencontre, une patrouille mixte a été déployée pour sécuriser les quartiers sinistrés et prévenir de nouveaux débordements.

Gabriel ACIRUSHOKOLIRE

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