Vingt (25) prestataires des services dans des structures sanitaires dont les hôpitaux et centres de santé de la zone de santé de Mwana, en territoire de Mwenga au Sud-Kivu, ont participé à une présentation de l’Approche Psychosociale Communautaire, APC, ce mardi 30 Mai 2023, au Centre Mwangaza de Mulambi.
Cette activité organisée par le Réseau des Femmes pour les Droits et la Paix, RFDP en sigle, en collaboration avec le Bureau Central de la Zone de Mwana, a été lancée par l’infirmier superviseur de la zone de santé, représentant le médecin chef de zone. Cette présentation se situe dans le cadre de l’encrage de l’APC au niveau de la base en vue d’une meilleure institutionnalisation.
Deux principaux objectifs étaient poursuivis par cette présentation, à l’occurrence échanger avec les prestataires de services de la zone de santé de Mwana sur les fondamentaux de l’APC notamment le contexte de sa mise en place, sa signification, ses principes, les étapes de sa mise en œuvre ainsi que les standards minimaux pour son application ainsi qu’amener les prestataires à soutenir, à adopter et à diffuser cette approche inclusive et transformatrice des normes sociales qui véhiculent les violences au sein des communautés.
Dans sa présentation de plus au moins 2 heures, le chargé de Programme au RFDP, Monsieur Baciyunjuze Jean Baptiste a montré que les guerres à répétition qu’a connues la RDC de 1996 à aujourd’hui (guerre du M 23) ont été suivies des violences massives et répétitives. Celles-ci ont entrainé des traumatismes sur les individus et sur les communautés. D’où la nécessité de trouver une approche qui devait compléter la prise en charge individuelle. C’est l’Approche Psychosociale Communautaire, appelée Ushirika ni dawa ou guérir ensemble.
Abordant les éléments clés de l’APC, il a développé 3 éléments notamment les principes de base, l’ APC, une réponse aux VBG et autres facteurs traumatisant, l’ APC , une approche transformatrice des normes sociales et qui permet le passage des communautés victimes vers les communautés actives et solidaires.
” (…) Parlant de ces principes de base, nous avons montré qu’une violence contre un individu est une violence contre la société et contre la famille en général, le besoin d’entrer tous ensemble dans le processus de guérison des blessures, la communauté dispose des ressources… Nous avons en outre montré aux participants que l’ APC comme une réponse aux VBG et à d’autres facteurs traumatisant, intervient à trois niveaux ( l’individu, la communauté et l’État, mais aussi elle met un focus sur le travail avec les communautés affectées et permet la prévention des violences et la réintégration des survivantes et des communautés affectées par le traumatisme”, a expliqué Monsieur Baciyunjuze Jean Baptiste.
Occasion faisant le larron, les participants à cette séance ont été édifiés sur les étapes de la mise en place de l’approche psychosociale communautaire. ,
Enfin, de manière participative, le facilitateur et les participants ont échangé sur les défis de l’approche psychosociale communautaire (APC), à savoir le processus de guérison plus au moins long, l’existence des normes culturelles et sociales qui véhiculent les violences et les inégalités liées au genre, la persistance des pratiques patriarcales, l’insécurité dans des milieux de vie de communautés et l’instabilité des communautés.
Avant de se séparer, le facilitateur est revenu sur le message contenu sur le calicot affiché à l’entrée de la salle en vue de susciter chez les participants l’intérêt de contribuer à la promotion de l’ APC ‘’ Guérir ensemble les blessures de la vie est l’approche efficace pour le passage des communautés victimes vers les communautés actives et solidaires’’ Soutenez, adaptez et diffusez.
Moïse Aganze