Chaque année, nous fêtons le 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse. Depuis 1994, cette journée permet chaque année de souligner les atteintes à la liberté de la presse et de rappeler l’importance d’une presse libre et indépendante pour une démocratie. L’organisation Journaliste en danger « JED » publie chaque année en avance un rapport qui analyse la situation de la liberté de la presse dans la République démocratique du Congo. Cette année, l’organisation JED s’est focalisé sur le nombre des journalistes victimes d’arrestation, de tortue voir même de tuerie sous l’ancien régime du Président Kabila.
D’après le rapport de cette organisation, le long du règne de Joseph Kabila à la tête de la RDC a été marqué par des brimades, des attaques et fermetures des médias, des arrestations et violences allant parfois jusqu’aux assassinats des journalistes.
« Au total, au moins 14 journalistes ou professionnels des médias ont été tués dans des conditions qui n’ont jamais été clairement élucidées. Dans la majorité des cas, des enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, n’ont jamais eu lieu ou ont été sciemment bâclées, et ont abouti à des procès qui n’ont pas permis d’identifier les véritables auteurs ou commanditaires de ces meurtres des journalistes, ou les mobiles de ces crimes », renseigne cette organisation.
Selon JED, ces assassinats sont aujourd’hui le symbole de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, malgré que la liberté d’expression et de la presse constituent un bien précieux, pour lequel il a fallu se battre sans cesse pendant le cours de l’histoire.
Cependant, une certaine opinion fait savoir que la liberté d’expression n’a jamais été sans limites, ce qui est parfois ignoré. Comme pour toutes nos libertés, la liberté d’expression s’arrête là où elle porte atteinte à la liberté d’une autre personne.
« La liberté d’expression est un droit fondamental, mais sa pratique est accompagnée de responsabilités. Raison pour laquelle il existe des limites juridiquement fixées, dont le but est de protéger les droits des autres personnes », affirme un journaliste interrogé à cette question.
En revanche, les journalistes professionnels doivent se soumettre à des règles spécifiques. D’une part, ils sont particulièrement protégés par la loi. D’où la demande de l’organisation JED au nouveau pouvoir en RDC, de faire de la protection des journalistes et de la réforme du cadre juridique qui punit les délits de presse des peines de prison, une priorité s’il souhaite effectivement que les médias deviennent « véritablement un quatrième pouvoir ».
Elie Bigaba, JRI