Après la mise en place d’une nouvelle plateforme politique dénommée « Mouvement sauvons la RDC» réunissant une frange de l’opposition congolaise à Nairobi au Kenya du 14 au 15 octobre 2025, les réactions fusent de partout à travers la République démocratique du Congo.
En effet, d’après la déclaration finale du conclave publiée ce mercredi dans la soirée, les participants font savoir que l’objectif de ce mouvement est de mener des actions en vue de mettre fin à la dictature, instaurer la démocratie et favoriser la réconciliation nationale.
Au cours de ces travaux de deux jours, des acteurs politiques et sociaux ont dressé un diagnostic « alarmant » du pays, dénonçant une crise « multiforme », due, selon eux, à des derives politiques, économiques et sociales. Ils accusent le pouvoir en place de violer la Constitution, de restreindre l’espace démocratique et d’instrumentaliser la justice.
Face à la crise qui déchire le pays, le mouvement a décidé d’engager une offensive diplomatique pour sensibiliser la communauté internationale sur la situation sécuritaire en RDC, et exiger le retrait de toutes les troupes étrangères et des mercenaires du territoire congolais.
Pendant ce temps, le régime de Kinshasa qualifie ce conclave de non événement. C’est par exemple, Steve Mbikayi, membre de l’Union sacrée de la nation qui estime que les opposants réunis autour de l’ancien président Joseph Kabila devraient plutôt se concentrer sur leur implantation politique au pays et se préparer aux prochaines échéances électorales.
Il ajoute que l’opposition semble absente du terrain politique. L’UDPS, parti au pouvoir indique que l’ex-président, condamné à mort par la justice congolaise notamment pour particition à un mouvement rebelle, n’a aucune leçon à donner en ce qui concerne la démocratie.
Soulignons que les participants à ce forum ont entériné les 12 points proposés par l’ex-président Joseph Kabila lors de son dernier discours à la nation pour une sortie de crise en RDC. Ils ont en outre rejeté l’arrêt de la Cour militaire portant condamnation à mort de Joseph Kabila, porté à la tête de ce mouvement mis en place à Nairobi.
Juvénal MUTAKATO


