Le Coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise dans la province du Sud-Kivu, au cours d’une interview au journal Jambordc.info, a condamné la décision du gouvernement congolais de vouloir financer à lui seul les élections et exclure tout financement externe. Pour lui, c’est une pure contradiction du gouvernement qui avait justifié la non-organisation des élections 2016 faute de financement.
« Ça, c’est dire une chose et son contraire à la fois. Les élections devaient avoir lieu en 2016. Qu’est-ce qui avait fait défaut, n’est-ce pas le manque de financement selon le gouvernement ? Aujourd’hui, il devient capable de financer à lui seul les élections à huit mois qui nous restent ! Il y a beaucoup d’autres priorités : la Santé, l’Education, la Sécurité et consorts », souligne Faustin Katanga.
Il estime que l’apport de différents intervenants au processus ne peut être négligé, raison pour laquelle le gouvernement congolais devrait laisser aux partenaires d’apporter leur financement aux élections conformément au calendrier électoral de la CENI.
« Par quel budget pourrait-il y parvenir ? A la révision du fichier électoral, vous avez vu l’apport de la Monusco. (…) Plusieurs acteurs internes qu’externes interviennent dans le processus électoral et nous, nous pensons que le gouvernement devrait ouvrir l’espace aux autres acteurs pour financer le processus électoral », exhorte-t-il et de conclure en soulignant que « le peuple a besoin d’aller aux élections le 23 décembre prochain ».
Le gouvernement congolais a décidé, lors d’un conseil des ministres au cours de cette semaine, de financer à lui seul les élections. Il contraint les partenaires d’orienter leurs financements dans d’autres secteurs.
Jean-Marie Mulume