Kalehe: quatre mois sans salaire est une sanction, s’exclame un enseignant

Les enseignants du territoire de Kalehe (Sud-Kivu) ne sont pas payés depuis maintenant quatre mois, (février, mars, avril et mai. Ces enseignants issus des trois sous-divisions de Kalehe, ont exprimé leur mécontentement ce weekend à notre micro, alors que des assurances leur ont été données par le gouvernement congolais concernant le processus de paiement via le mobile money et les applications mobiles de transfert d’argent.

Le porte-parole des enseignants des écoles conventionnées protestantes dans la sous-division Kalehe 2 et Préfet des études de l’Institut Mianda en groupement de Ziralo, a dénoncé ce qu’il qualifie d’un «abandon» de la part du gouvernement congolais. Il indique que les enseignants parcourent nombreuses difficultés, surtout en cette période de crise sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

«Quatre mois impayés pour les enseignants, nous traversons des difficultés comme des parasites, car nous sommes frappé par un bâton dont on connait son origine, le fait de nous priver notre salaire pendant quatre mois est une sanction. C’est vraiment désolant!» s’est exclamé ce chef d’établissement de Ziralo.

Les enseignants, ayant respecté toutes les formalités nécessaires pour le transfert de leurs salaires par ces  nouveaux canaux, se trouvent dans l’incertitude, en raison de la fermeture des banques dans les zones sous occupation rebelle, indique-t-il. Malgré cela, il souhaite que les autorités éducatives prennent d’autres dispositions visant à remettre les enseignants dans leur droit.

«Nous demandons aux autorités scolaires de prendre d’autres mesure pour que les enseignants aient leur salaire dans le temps opportun,» a-t-il plaidé.

Revenant sur la situation sécuritaire dans la région, le représentant des enseignants des écoles conventionnées protestantes dans la sous division Kalehe 2, appelle les autorités compétentes d’intervenir dans l’urgence.

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«Nos écoles sont devenues un lieu de refuge des déplacés internes suite à la guerre qui s’intensifie dans nos entités. Nous demandons aux autorités d’intervenir, car les classes n’ont plus de pupitres, de chaises, les tables au bureaux ne sont plus la, alors appelons les autorités de réhabiliter ces écoles à la prochaine,» a-t-il poursuivi

Etant donné que l’enseignement de base est gratuit sur toute l’étendue de la RDC et que les parents ne sont plus à mesure de payer la prime, Lwabauma Bwema insiste sur la régulation de leur situation salariale dans l’urgence par Kinshasa afin de permettre une fin d’année scolaire apaisée.

Nelson KITUMAINI (Stagiaire)

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