Le gouvernement congolais a décidé de prendre en charge tous les frais liés à l’organisation matérielle des examens pour les élèves finalistes du primaire et du secondaire du Nord et Sud-Kivu, ainsi que pour ceux passant le Test national de sélection et d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOSP). Cette mesure fait suite au plaidoyer des élus de ces deux provinces qui sont frappées par une instabilité sécuritaire depuis plusieurs mois déjà.
Adèle Bizizane Maeshe, députée du Nord-Kivu, a été reçue en audience en début de semaine pour défendre cette cause. Elle explique que cette décision gouvernementale vise à soutenir les familles durement éprouvées par la précarité.
« Les parents des deux provinces traversent des situations difficiles et n’ont pas les moyens de supporter les frais de participation aux examens d’État ainsi qu’au TENASOSP de l’édition 2025, dans un contexte marqué par l’occupation. Lors de mon audience avec la cheffe du gouvernement, le 28 avril, j’ai reçu une bonne nouvelle : le gouvernement a décidé de prendre en charge l’ensemble des frais d’organisation des épreuves certificatives dans le Nord et Sud-Kivu, » a déclaré devant la presse Adèle Bizizane Maeshe.
La députée appelle les élèves finalistes à se préparer minutieusement pour ces examens cruciaux. Elle exhorte également les parents à bien encadrer leurs enfants, à les soutenir psychologiquement et moralement, afin qu’ils affrontent leurs épreuves dans les meilleures conditions d’ici juillet.
Entérinement de la ministre de l’éducation nationale
Cette nouvelle est confirmée par le ministère de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, dans une correspondance adressée au député national élu de Bukavu, Olive Mudekereza Namegabe, qui avait saisi la Première ministre sur la question des élèves finaliste dans les zones en conflit armé.
A cet effet, pour rendre effective cette prise en charge, la ministre de l’Éducation nation a saisi son collègue du budget par correspondance officielle, sollicitant le décaissement de 34 945 864 000 francs congolais, soit de 12 millions d’euros.
«Je tiens à saluer l’engagement patriotique et constant de l’honorable député en faveur du droit à l’éducation dans ces provinces confrontées à une crise sécuritaire persistante, conséquence directe de la guerre d’agression imposée à notre pays, » lit-on dans ce document.
Cette décision du gouvernement congolais intervient dans un contexte difficile marqué par la crise sécuritaire poussant nombreuses familles à quitter leur domicile.
Eu égard à ce qui précède, la ministre instruit les chefs d’établissements scolaires via les inspecteurs principaux provinciaux. Ces instructions visent à garantir l’inscription sans entraves des élèves déplacés à cause du conflit.
Rédaction