La situation humanitaire reste très critique dans la cité de Nyabibwe et ses environs en territoire de Kalehe (Sud-Kivu) après des violents combats ayant opposé ce mercredi 5 février, les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23-AFC avec leurs supplétifs rwandais, rapporte un journaliste de la Radio télévision communautaire de Kalehe (RTCK), joint par la rédaction centrale de JamboFM ce jeudi 6 février.
Selon ce confrère, après l’occupation de cette cité minière par l’ennemi ce même mercredi, un mouvement des populations s’est observé dans la zone. Les habitants de Nyabibwe et de ses environs, se sont dirigés dans le village de Kanenge au bord du lac kivu pour prendre fuite vers le territoire d’Idjwi.
« Étant donné que tous les coins de sortie de Nyabibwe étaient bouchés, il fallait descendre à Kanenge pour aller à Idjwi, mais chose non faite suite au manque des pirogues. La majorité d’eux a passé nuit au bord du lac et d’autres dans des familles d’accueil à Kanenge et Chanyi,» nous rapporte ce journaliste de la RTCK.
Selon son constat, les femmes et les enfants sont très vulnérables aux intempéries nocturnes.
A noter que cela fait une semaine depuis qu’un mouvement de déplacement vers Bukavu, Idjwi et Kabare était observé, suite à la présence massive des militaires FARDC et les combattants Wazalendo dans la zone. Les habitants de cette cité craignaient déjà la situation sécuritaire qui allait se dégrader d’un moment à l’autre.
Notre source précise que ces déplacés vivent actuellement dans une vie misérable à Idjwi et à Mabula dans le village de Munanira.
«Ils n’ont jamais eu aucune assistance de qui que ce soit,» « ils lancent un cri d’alarme aux autorités et ONG, même les gens de bonne volonté de leur venir en aide,».
Juvénal MUTAKATO