Le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) est resté victime de la déforestation, attaque des groupes armés et braconnage. Le constat des plusieurs acteurs sociaux riverains de ce patrimoine mondial qui nous ont alertés, indique que depuis maintenant quatre mois, le PNKB subit une destruction «délibérée», «silencieuse» mais plus « alarmante» à différents endroits.
C’est l’exemple du mouvement citoyen Observatoire d’actions parlementaires et gouvernementales (OBAPG-RDC) noyau de Kalonge dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu) qui affirme qu’entre conflits armés et exploitation illicite de la biodiversité, le PNKB connait des menaces et pressions sans précédent.
Au sein de ce patrimoine mondial, des activités anthropiques sont exercées sur les endroits surplombant le mont Biega de Mahema à Kasirusiru dans le groupement de Kalonge.
Du côté territoire de Kabare, ce mouvement citoyen déplore l’installation à ciel ouvert, d’un marché à Murhesa, de charbon de bois pour la commercialisation des braises, bambous et planches exploités illégalement dans le parc.

Cette exploitation à grande échelle met en péril la biodiversité et dont les conséquences n’épargneront pas la vie humaine.
« Depuis la détérioration de la situation sécuritaire dans notre province, plusieurs personnes ont dû fuir leurs milieux. Cette situation n’a non plus épargné le PNKB qui se trouve aujourd’hui sous pression des activités anthropiques. L’exploitation intensive ce patrimoine inquiète, et projète de conséquences environnementales irréversibles. Les populations riveraines impliquées dans cette pratique aujourd’hui devraient savoir que les modifications climatiques qui nous affectent actuellement, est le résultat de nos activités que nous exerçons irrationnellement sur le biotope mais aussi sur la nature,» déplore un militant du mouvement citoyen OBAPG-RDC noyau de Kalonge.
La même situation est observée dans d’autres coins du territoire de Kalehe. À Mubuku par exemple, la société civile alerte également sur la cas de braconnage et abattage des arbres. Les animaux protégés sont ces derniers temps pourchassés par les populations riveraines.
Face à cette situation alarmante, OBAPG-RDC noyau de Kalonge appelle les autorités riveraines à plus de responsabilité et à multiplier les sensibilisations sur la protection de l’environnement afin de ramener leurs administrés en ordre. Ce mouvement appelle également aux gouvernement congolais ainsi que les autorités du PNKB et de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) à œuvrer dans l’urgence pour le retour des eco-gardes dans leurs sites respectifs pour sauver ce qui peut l’être encore.
Juvénal MUTAKATO