Kalehe : 2 ans après les inondations de Bushushu et Nyamukubi, les rescapés continuent à vivoter

Cela fait deux ans depuis le drame de Bushushu et Nyamukubi en territoire de Kalehe (Sud-Kivu). A cette occasion, le comité local humanitaire mis en place alerte sur les conséquences que traversent les familles rescapées dans différents Camp. Au cours d’une interview qui nous a été accordée ce lundi 5 mai 2025, Amos Bashushana déplore les cas décès enregistrés surtout du côté enfants et femmes enceintes.

A l’occasion de la commémoration des inondations survenues le 4 mai 2023 à Bushushu et Nyamukubi en groupement de Mbinga-Sud, le comité local humanitaire a célébré le deuxième anniversaire de cet incident ce dimanche 4 mai 2025.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Le président de ce comité a indiqué que les rescapés installés dans les camps de Katashola, Mushoneza, Amani et Kasirusiru par manque des soins de santé appropriés ainsi que de la nourriture conduit au décès de certains, dont les enfants et femmes enceintes.

L’un des camps de sinistrés

Pendant la guerre qui se déroule dans la zone, plusieurs biens matériels de ces familles rescapées sont pillés par des hommes de mauvaise foi, et des femmes violées. Les enfants de victimes n’étudient plus. Pas à manger pour ces familles dépourvues des produits de première nécessité.

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« Les sinistrés de Bushushu et Nyamukubi totalisent deux ans dans cette situation de sinistre. Leur vie humanitaire et sociale continue à se dégrader suite au fait que certains entre eux continuent à vivre sans abris dans les différents camps de Kasirusiru, Amani, Lwako, Katashola et Mushoneza. Les biens de ménage et autres, donnés par le gouvernement congolais et les ONGs ainsi que de bienfaiteurs ont été pillés pendant les hostilités entre l’AFC-M23 et les FARDC soutenues par les Wazalendo. En outre, nous soulignons qu’ils n’ont pas d’eau, d’abris, structures sanitaires, marchés et écoles. Ils continuent à vivre dans l’incertitude par manque de documents leur certifiant l’appartenance des espaces qu’ils occupent,» affirme Amos Bashushana.

A cet effet, le comité de base du village de Bushushu plaide pour une assistance humanitaire auprès des victimes de ces inondations ayant fait plus d’une centaine de victimes et de milliers de disparus.

Signalons que le processus d’octroi de certificats d’occupation parcellaire dans ces Camps cités ci-dessus n’a pas évolué suite à la crise sécuritaire actuelle, et par conséquent, les sinistrés abandonnent les sites.

Nelson Kitumaini (stagiaire)

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