La période électorale est un « moment crucial » où le journaliste est sollicité par tous les acteurs politiques que de la société civile. Le média devient comme un l’élément qui doit départager deux adversaires politiques de taille. Pour bien jouer son rôle de préserver la paix, le journaliste est appelé à user de son professionnalisme. C’est le message que la vice-présidente nationale de l’Union nationale de la presse du Congo aux professionnels des médias. C’était ce jeudi 03 mai, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
« En période électorale, nous journalistes, chiens de garde par définition, témoins de l’histoire par professions, nous sommes appelés à jouer notre rôle afin de préserver la paix, la quiétude et la stabilité dans notre pays (…) la presse devient comme l’élément qui doit départager deux adversaires politiques. C’est souvent sur le ring de la presse qu’ils sont départagés devant le public. En tant que journalistes, nous devons jouer notre partition que nous maitrisons tous : la collecte, le traitement et la diffusion de l’information », a rappelé à ses confrères et consœurs, Solange Lusiku, au cours d’un forum communautaire.
Elle insiste sur la neutralité du journaliste entre le candidat politique et l’électeur surtout en période électorale où des pièges de tout genre circulent dans la plupart des médias. Pour elle, il faut avoir les deux pieds dans la profession.
« Nous sommes ce courant de transmission entre les candidats et électeurs, entre les adversaires politiques et nous devons jouer ce rôle comme il se doit. Les mois qui viennent nous serons beaucoup sollicités par la société civile (…) ou des philosophies politiques, par certaines convoitises, et tout ce que je peux définir en termes d’opportunisme. Et nous nous devons chaque fois nous rappeler que nous devons avoir les deux pieds dans la profession », prévient Solange Lusiku soulignant le caractère sacré de l’information qui doit reposer sur des questions professionnelles.
La vice-présidente de l’UNPC en RDC reste convaincue que l’engagement des journalistes à œuvrer dans la neutralité pour un processus électoral apaisé ferait d’eux des témoins de l’histoire.
« C’est depuis des années des journalistes réfléchissent sur comment demeurer pendant la période électorale ces témoins de l’histoire. Parce que l’histoire, même si vous la dénaturez, elle vous rattrapera un jour. Alors nous avons intérêt de raconter l’histoire telle qu’elle se présente », a-t-elle martelé.
Elle estime que l’Acte d’engagement des journalistes du Sud-Kivu relatif à la couverture des élections signé le 20 octobre 2011 est un outil incontournable qui rappelle au professionnel de média sa mission.
« C’est un acte d’engagement qui est d’actualité et que nous pouvons aujourd’hui, encore une fois, répéter pour nous permettre de nous rappeler nos devoirs, nos droits et de nous rappeler notre mission et notre rôle au sein de la communauté », a-t-elle conclu.
Rappelons que ce message a été adressé aux journalistes au cours du forum communautaire organisé par l’organisation Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains, JPDDH, en collaboration avec l’UNPC. Ce forum a réuni une trentaine de personnes dont des acteurs politiques, des autorités publiques, des journalistes, des acteurs de la société civile, et la CENI.
Les participants ont pris l’engagement d’accompagner les journalistes et garantir la liberté d’expression durant la période électorale et démocratique.
Alfred Mukengere