Insécurité/Butembo : La Lucha sollicite l’installation de l’Etat-major des FARDC à Beni

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, “LUCHA”, section de Butembo, a manifesté dans la rue ce mardi 25 juin 2019. Il s’indigne contre deux défis majeurs qui menacent actuellement l’Est du pays. Il  cite les massacres de Beni et la maladie à virus Ebola dans la région comme de véritables soucis auxquels le nouveau régime devrait s’attaquer en premier.

Selon ce mouvement citoyen, depuis 2014, la région de Beni est secouée par les massacres, les pillages, enlèvements, incendies des maisons et des véhicules, insécurité qui a causé la mort de plus de 3000 personnes. Par ailleurs, le massacre sanitaire dû à la maladie à virus Ebola qui continue à endeuiller la population des milieux touchés sème terreur et désolation.

Pour eux, ces menaces sont les principaux défis auxquels le  gouvernement congolais doit faire face pour redonner espoir à la population, indique un mémorandum adressé au président Félix Tshisekedi, que les militants ont déposé auprès des autorités locales à l’issue de leur manifestation.

Au sujet de la question sécuritaire, celle des massacres de Beni, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement transmet au Chef de l’État une liste des propositions qu’elle juge palliatives à la situation, entre autres le renforcement des opérations militaires conjointes entre FARDC et Monusco contre les tueurs, la relève de toutes les troupes de la Monusco à Beni à l’exception de la brigade d’intervention qui doit être transformée en une force régionale.

La LUCHA demande aux autorités congolaises de traquer les auteurs des massacres qui déstabilisent la région, sur le modèle de l’opération Arthemis en Ituri, d’installer, comme promis, l’Etat-major des FARDC à Beni en vue de suivre de plus près la situation, puis d’organiser des évaluations participatives mensuelles de la situation sécuritaire avec les acteurs sociaux.

Le mouvement de lutte pour le changement propose aussi qu’une vraie justice soit rendue aux victimes, car, estime-t-il, “les procès organisés à Beni contre les ADF n’ont été que des simulacres des procès qui ont élevé les bourreaux et humilié davantage les victimes”.

Rachel Rugarabura, JRI        

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