La situation sécuritaire se dégrade chaque jour dans la ville de Goma (Nord-Kivu ). La société civile urbaine regrette les assassinats et autres actes criminels enregistrés dans la ville, malgré la forte présence militaire.
D’après Mario Ngavo, président de la société civile urbaine du chef-lieu du Nord-Kivu, Goma est devenu un lieu dangereux où la mort rôde constamment.
Dans cette ville touristique de la RDC, on y dénombre de nombreux cas d’homicides par balles chaque nuit, faisant de la ville une sorte de morgue et où la vie des habitants ne tient qu’à un fil.
Mario Ngavo indique que cette insécurité a installé la peur dans les esprits car la mort s’est imposée comme la norme et la vie comme l’exception.
Il parle de la mort tragique du coordonnateur de la radio Maria Goma, assassiné par des hommes armés inconnus la soirée du vendredi 27 septembre.
Face à ce fléau sécuritaire, Mario Ngavo recommande aux autorités civiles et militaires ce qui suit :
“Améliorer le renseignement et la coordination entre les différentes unités militaires et policières pour optimiser leurs actions ; Équiper davantage les forces de l’ordre (véhicules, matériels de communication, armés…), afin qu’elles soient plus réactives et mettre sur pied des brigades mixtes civilo- militaires pour assurer une meilleure interface avec la population et gagner sa confiance; construire de nouveaux postes avancés et casernes pour étendre le contrôle sur le terrain y compris dans les quartiers reculés; organiser des rondes régulières des autorités locales auprès de la population pour recueillir ses doléances et renforcer le lien de veiller à ce que les auteurs de crimes fassent l’objet de poursuites judiciaires,” martèle Mario Ngavo à notre micro.
Disons que les actes d’homicides comme bien d’autres témoignent selon toujours cet acteur, la disparition totale de l’autorité de l’État dans cette partie du pays.
Benjamin Bahati