A moins d’une semaine de la libération de quelques prisonniers de la prison centrale de Bukavu, une panique se vit dans la population du territoire d’Idjwi craignant d’éventuelles représailles de certaines personnes libérées pourtant « redoutables » dans cette partie de la province du Sud Kivu. Parmi elles, Habinamwisho Chance qui serait à la tête d’une milice qui terrorise les habitants du milieu.
Selon un habitant d’Idjwi contacté par jambordc.info et qui a requis l’anonymat, l’information de la libération de ces prisonniers n’a pas été bonne nouvelle pour la population de cette contrée de la province depuis le mardi 04 avril.
« Depuis le mardi 04 avril 2017, la population d’Idjwi est très inquiète de la nouvelle au sujet de la libération des prisonniers Habinamwisho Chance et son compagnon Kashinze Rusiniko, qui dirigeaient une milice, le Mouvement contre la dictature royale (MCDR) à Idjwi. Ils ont été tous deux condamnés depuis l’année passée à la peine de mort. Nous ne comprenons pas pourquoi ils ont été libérés de la prison centrale de Bukavu où ils étaient incarcérés », a-t-il indiqué.
Selon notre source, cette panique aurait déjà comme conséquence le déplacement de certaines personnes qui constitueraient la cible de ces présumés criminels. Il demande aux autorités provinciales de prendre des mesures sécuritaires avant que le pire n’arrive à la population.
« Certains habitants, craignant déjà pour leur vie, sont en train d’aller chercher asile loin d’Idjwi. On se demande comment ils vont vivre là où ils sont allés comme des réfugiés. Nous demandons simplement aux autorités de prendre des mesures pouvant empêcher le pire à la population car, un danger plane à l’horizon », a-t-il dit.
Pour rappel, Habinamwisho Chance et Kashinze Rusiniko ont été condamnés à la peine de mort par l’auditorat militaire garnison de Bukavu depuis le 7 juillet 2016 pour deux infractions à savoir assassinat et association des malfaiteurs. Dès lors, ils ont été incarcérés à la prison centrale de Bukavu. Il a interjette avant d’être acquitté par la Cour militaire de Bukavu le mardi 04 avril dernier, précise notre source.
Jean-Marie Mulume