Grogne des étudiants de l’ISP Bukavu : trois choses au centre de leurs revendications

Tôt le matin de ce lundi 28 janvier 2019, les étudiants de l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu (ISP) ont barricadé la route menant vers leur institution. Ils se disent manifester pour réclamer le retour de leur camarade chassé définitivement par les autorités académiques après avoir taper sur un élève lors de son stage dans l’une des écoles secondaires de Bukavu.

« Nous réclamons le retour sans condition de notre collèguePolepoleGanywamulume de G3 Biologie qui a été chassé », confirme Lutanda Eugène, chef de promotion de la L1 Histoire, sciences sociales et secrétaire intérimaire du collège des étudiants de l’ISP Bukavu.

Les manifestants reconnaissent que leur collègue a commis une erreur mais estiment que la sanction lui attribuée n’est pas proportionnelle à la faute commise.

« Nous acceptons qu’il a commis une erreur en tapant sur l’élève mais la sanction qu’on lui a attribuée n’est pas proportionnelle à sa faute. Nous avons pensé qu’on pouvait soit annuler son stage, soit l’exclure temporairement, cela supposerait que l’année prochaine il pourrait revenir. L’exclusion définitive compromit son avenir et nous étudiants nous ne devons pas tolérer ça, nous devons compatir avec lui », explique Lutanda Eugène.

Le Secrétaire intérimaire du Collège des étudiants conteste la nomination de leur porte-parole par le comité de gestion. Ce qui constitue une deuxième raison de leur manifestation. Ils demandent l’organisation des élections qui pourront leur permettre d’opérer librement leur choix.

« Nous réclamonslaréorganisation des élections crédibles et transparentes des représentants des étudiants à travers une commission qui sera neutre et impartiale. Le mode des élections est le mode indirect, cela suppose que seuls les chefs des promotions représentent valablement leurs auditoires », poursuit-il.

Faisant ainsi allusion à la troisième raison de leur manifestation, Lutanda Eugène explique que les étudiants s’indignent contre le recouvrement forcé des frais académiques et de la vente des syllabus dont ils sont victimes. Il estime que la vente des syllabus a été interdite dans cette institution d’enseignement supérieur après leurs manifestations de  l’année passée.

Rachel Rugarabura

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