Plus d’un mois depuis que la ville de Goma (Nord-Kivu) est occupée par le mouvement politico-militaire AFC-M23, les institutions financières restent fermées. Face au problème du manque de disponibilités monétaires, les habitants de Goma cherchent et trouvent des solutions alternatives, comme l’explique l’un d’eux.
Il s’agit notamment de traverser la frontière vers la ville voisine de Gisenyi au Rwanda où la majorité des habitants aillent faire le retrait d’argent afin d’honorer des factures et d’autres besoins familiaux.
« Depuis l’invasion du M23 à Goma, c’est la troisième fois que je viens au Rwanda pour le retrait d’argent, parce que je dois honorer des factures, la famille doit vivre,» a témoigné cet habitant de Goma cité par la RFI.
Depuis l’occupation de la ville, la situation économique est catastrophique tous les jours. Face au manque de liquidités, de nombreux habitants se rendent à Gisenyi pour récupérer de l’argent de leur compte bancaire ou depuis les bureaux de Western Union.
« Les gens ne savent même plus survivre. La situation économique est devenue très catastrophique. Pour l’instant, on ne voit pas de perspective d’avenir et d’amélioration de la situation parce que rien ne rassure,» craint-il.
Celui-ci affirme que l’opération faite à Gisenyi coûte plus cher, mais elle est la seule option pour accéder à ses revenus pour le moment.
« C’est toujours un peu compliqué avec le taux de retrait, les banques ne sont pas les mêmes. On retire en francs rwandais et on va dans un bureau de change et soit on le change en dollars, soit on le change en francs congolais. C’est compliqué, mais c’est le prix à payer,» poursuit-il.
Pour rappel, c’est depuis le 26 janvier dernier que de violents combats ont éclaté dans la ville de Goma. Ces affrontements entre l’armée congolaise et le groupe armé du M23-AFC ont conduit au contrôle total de la ville le 28 janvier par ce mouvement.
Dès lors, les institutions bancaires ont été fermées et jusqu’à nos jours, elles attendent l’autorisation des autorités monétaires depuis Kinshasa pour rouvrir et relancer leurs activités.
Rédaction