Est de la RDC: un appel pressant à faire la lumière sur les crimes commis contre les journalistes

En marge de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, célébrée le 2 novembre de chaque année, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) a lancé ce dimanche un appel fort à la justice, à la mémoire et à la vigilance dans un message solennel.

Dans ce message, le président de l’UNPC, Kamanda Wa Kamanda Muzembe, a exhorté les autorités à faire toute la lumière sur les assassinats de nombreux journalistes congolais, tout en appelant ses confrères à plus de prudence dans l’exercice de leur métier.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

« La liste est longue », a déclaré Kamanda, avant de citer plusieurs cas emblématiques restés impunis :

Franck Ngike Kangundu, abattu avec son épouse Hélène dans leur parcelle, dans des circonstances évoquant une mission commandée impliquant potentiellement des figures politiques et des mandataires publics.
Bapuwa Mwamba, journaliste assassiné dans des conditions tout aussi troublantes.
Baudouin Kayembe, correspondant de la presse étrangère à Kinshasa, tué dans un passé plus lointain.

ETJ, Ecole Technique des Journalistes pour la formation des journalistes

Le président de l’UNPC a également souligné que de nombreux journalistes restent exposés au danger, notamment dans les zones sous contrôle d’agresseurs et de groupes armés à la solde de forces étrangères.

Il a profité de cette journée pour rappeler le double assassinat au Mali de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ses anciens collègues à RFI, dont la vérité reste attendue.

« Que pouvons-nous demander d’autre à nos confrères, si ce n’est la prudence dans la pratique du métier ? Les hommes politiques n’ont pas d’amis, » a-t-il conclu, soulignant la nécessité pour les journalistes de rester vigilants dans un environnement souvent hostile à la liberté de la presse.

Cette journée du 2 novembre est l’occasion de rendre hommage aux journalistes tombés pour la vérité, mais aussi de réaffirmer l’engagement collectif pour la justice, la liberté d’informer et la protection des professionnels des médias en RDC et dans le monde.

À cette même occasion, l’ONU à travers son secrétaire général António Guterres a appelé à protéger les journalistes afin qu’ils puissent exercer leur métier librement partout. Il a averti des dangers grandissants dans leur quête (recherche) de la vérité : «agressions verbales, intimidations judiciaires, attaques physiques, emprisonnement, torture ».

« Unissons-nous pour défendre la liberté de la presse, exiger des comptes, et faire en sorte que celles et ceux qui disent la vérité aux pouvoirs en place puissent le faire sans crainte,» a-t-il renchérit.

Notons que cette Journée appelle à dénoncer et à contrer les violences facilitées par l’intelligence artificielle (IA) grâce au dialogue, au plaidoyer et à l’action politique, afin de garantir aux femmes journalistes des environnements numériques et physiques plus sûrs.

Juvénal MUTAKATO

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