Douche froide pour l’opposition congolaise qui vient de voir l’un de ses poids lourds invalidé par la Ceni.
Jean-pierre Bemba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est sifflé hors jeu par » l’arbitre » Ceni.
Cette dernière juge que le meilleur perdant de l’élection de 2006, a été reconnu coupable par la CPI de subornation de témoins.
Certes, la loi électorale prévoit l’invalidation de tout candidat condamné par un jugement irrévocable de corruption.
En réactions, le MLC monte sur ses chevaux et estime que la corruption et la subornation de témoins sont deux délits différents dans le code pénal congolais.
Qui plus est, la subornation de témoin n’est « pas reprise dans la loi électorale ».
Question : la Centrale électorale s’érige-t-elle en tribunal et interprète une décision de la justice internationale?
Sont également invalidées, les candidatures de trois anciens premiers ministres notamment Antoine Gizenga, Adolphe Muzito et Sammy Badibanga, pour défaut de candidature, conflit d’intérêt et double nationalité.
Les deux autres candidatures recalées sont celles de Marie Josée Ifoku et de Jean-Moka respectivement pour défaut de nationalité et défaut de paiement de la caution de 100 mille dollars américains.
Les candidats invalidés ont 48 heures pour faire recours à la cour constitutionnelle.
Sur 25 candidatures à la présidentielle en RDC, 19 ont été retenues par la Commission électorale, chargée d’examiner leur validité.
Pour les législatives, sur 15 mille 505 candidatures reçues, 282 ont été considérées par la Ceni comme irrecevables.
Ce processus électoral, s’il n’est pas recalé par une transition politique, s’annonce palpitant d’intérêt.
Eugide Abalawi Ndabelnze